Pas moins de 650 exposants dont 500 ayant bénéficié de soutiens dans le cadre de l'Ansej et 150 relevant du dispositif Cnac, représentant tous les secteurs d'activité, garnissent les espaces de la Safex où se tient depuis le 22 février le Salon national de l'emploi (Salem 2009), inauguré rappelons-le par le président de la République. C'est dire l'importance du rendez-vous qui constitue une occasion idoine pour certains de signer des conventions et pour d'autres de se renseigner ou de se rapprocher «du monde du travail». L'objectif visé par les organisateurs d'atteindre 100 000 visiteurs est déjà acquis. Au 4e jour de ce carrefour de l'emploi, le salon ne désemplit pas. Beaucoup de jeunes, surtout des diplômés universitaires venus s'enquérir des dernières facilitations des dispositifs Ansej ou Cnac, sillonnent les allées pour aussi, pourquoi pas, trouver un emploi chez l'un des exposants. Notre attention fut attirée par un regroupement devant le stand de l'ADE. Cette société algérienne propose aux jeunes de remplir des formulaires pour une éventuelle embauche. «Nous constituons ce qu'on appelle un vivier de jeunes diplômés», nous dira le responsable du stand. «Nous recevons toutes ces demandes, et lorsqu'un profil répond à nos besoins, nous le retenons», a-t-il expliqué. Mohamed est un jeune diplômé de 27 ans. Il espère par cette opération se faire «placer» dans l'entreprise nationale. «J'ai fait des centaines de demandes d'emploi, mais toutes sont restées lettre morte», nous dira-t-il dépité. «Balak ça va marcher cette fois-ci !», ironisera-t-il. D'autres jeunes nombreux à faire le déplacement reconnaissent pour leur part qu'il est difficile de dénicher un emploi dans les deux secteurs public et privé. «Même avec un diplôme, mais nous continuons d'espérer.» Des mécanismes au service de l'emploi Au stand de l'Agence nationale de l'emploi (Anem), dont le rôle, nous dira la directrice du système informatique, Mlle Driad, est beaucoup plus un rôle de régulation, l'affluence est aussi nombreuse. «Nous sommes en train de simuler le fonctionnement de l'agence», nous a-t-elle fait savoir, pour «orienter, informer et conseiller tous ces jeunes à la recherche d'un emploi» «Il faut dire, a-t-elle expliqué, que nous recevons plus de 1500 demandes par jour au niveau de nos 250 agences réparties à travers le territoire national.» Elle fera savoir dans ce sillage que l'Anem a pu effectuer, à février 2009, 186 651 insertions dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (Daip) sur l'ensemble des offres reçues. Du côté de l'Ansej et de la Cnac, on affiche un grand optimisme. En plus des chiffres encourageants enregistrés depuis 1999 jusqu'en 2008 avec la création de pas moins de 3,5 millions d'emplois et de 99 732 projets de microentreprises, trois conventions ont été signées entre, d'une part, ces deux dernières entités, et d'autre part, cinq établissements bancaires publics en vue «de mettre en œuvre les décisions du conseil interministériel du 6 juillet 2008 qui visent le renforcement des dispositifs existants», ce qui permettrait également d'éliminer les problèmes de prêts auxquels font face les jeunes promoteurs. D'autres conventions de partenariat, nous apprend-on, sont quotidiennement signées en marge du salon entres différents opérateurs. Tous les exposants que nous avons approchés se sont accordé à dire qu'il faut multiplier ce genre d'initiatives pour «qu'on puisse déjà se faire connaître, mais aussi pour étaler notre savoir-faire et décrocher des contrat et autres partenariats'. Ils comptent toutefois sur l'Etat pour «dissiper» les nombreux obstacles qu'ils rencontrent sur leur chemin «ascensionnel», notamment d'ordre bureaucratique. «Tous ce que nous souhaitons, c'est qu'on nous accorde des facilités. Qu'on nous déblaie le terrain.» Les conventions signées hier, entre autres, celle entre l'Ansej et la BEA qui vise à accompagner les jeunes promoteurs par la formation, sont à même de répondre à leurs doléances.