Le stade Mustapha-Tchaker de Blida sera aujourd'hui sous les feux de la rampe à l'occasion du très attendu match retour entre l'Algérie et le Burkina Faso, comptant pour le dernier tour des éliminatoires du Mondial 2014. L'heure de vérité est arrivée pour l'EN qui est à 90 minutes d'une quatrième qualification, la seconde consécutive, en phase finale de Coupe du monde. «On est à 90 minutes de quelque chose de grandiose», concède le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, très confiant avant ce match fatidique face aux Etalons du Burkina Faso, jamais qualifiés en Coupe du monde. «Je suis confiant et je n'ai jamais eu une rage de vaincre comme cette fois-ci. Je n'ai jamais été aussi motivé, appliqué et engagé. C'est un match historique et une responsabilité suprême, il faudra être à la hauteur des attentes du peuple algérien», dira Coach Vahid lors de sa dernière rencontre avec la presse. L'EN a besoin d'une petite victoire pour aller au Brésil, la Mecque du football, à la faveur des deux buts marqués en terre burkinabé. Le driver des Verts a bien préparé ses troupes pour ce rendez-vous historique. Il n'a négligé aucun détail. «Jamais, depuis l'indépendance de l'Algérie, un match n'a été préparé avec autant de précision», s'enorgueillit le technicien bosnien, avide de conclure en beauté l'œuvre qu'il a entamée en juillet 2011 par une qualification au Mondial et atteindre ainsi l'objectif principal que lui a fixé le président de la FAF, Mohamed Raouraoua. «Je suis ici pour cette qualification au Mondial qu'on ne doit pas lâcher», lance Halilhodzic qui veut réussir une seconde qualification consécutive en phase finale de coupe du monde après celle réalisée avec la sélection de la Côte d'Ivoire en 2009 avant d'être licencié par la Fédération ivoirienne pour avoir concédé son premier revers aux commandes des Eléphants face à… l'Algérie aux quarts de finale de la CAN 2010 en Angola. Il n'a d'ailleurs pas digéré son absence au Mondial 2010, le premier mondial organisé en terre africaine, en Afrique du Sud, et il tient à disputer l'été prochain sa première Coupe du monde comme entraîneur. Convaincu que la ligne offensive des Verts va encore frapper fort demain sur l'arène de Tchaker, le sélectionneur national veut de la rigueur sur le plan défensif face aux redoutables attaquants burkinabés, à leur tête le fantasque Jonathan Pitroipa, pour éviter toute mauvaise surprise. «La rigueur défensive sera la clé du match», prévient Halilhodzic, contraint à revoir sa stratégie défensive à cause de l'absence de Belkalem et de Guedioura, suspendus pour cumul de cartons. L'on prête, à juste titre, au patron de l'EN l'intention d'aligner le latéral droit, Mostefa, comme milieu récupérateur, son poste de prédilection, à la place de Medjani qui va épauler le capitaine Bougherra dans l'axe, alors que Khoualed est pressenti sur le côté droit de la défense. On lui prête également l'intention de sacrifier Yebda, Taider et Mesbah, décevants à l'aller à Ouagadougou, et de les remplacer respectivement par Lacen, Brahimi et Ghoulam, alors que le trio offensif Soudani-Feghouli-Slimani est intouchable. Coach Vahid a révélé, vendredi, qu'il a prévu trois organisations de jeu, «un plan A, un plan B et un plan C, en cas de catastrophe», tout en misant sur le soutien inconditionnel du public de Tchaker pour mâter les Etalons, vice-champions d'Afrique, faut-il le rappeler, et danser la samba. Le Bosnien croit dur comme fer à la qualification au Mondial brésilien dont rêve l'Algérie entière qui vibre depuis plusieurs jours déjà au rythme de ce match fatidique face aux Etalons que l'arbitre sénégalais, Badara Diatta, va diriger.