Dominé par le Bayern Munich en championnat, Dortmund doit absolument vaincre Naples, mardi dans son Signal Iduna Park (19h45 GMT), pour éviter une sortie anticipée de la Ligue des champions six mois après en avoir disputé la finale à Wembley. Si le championnat est encore long et laisse un brin d'espoir (même avec 7 points de retard), la situation est bien différente sur la scène européenne (groupe F): le Borussia est distancé de trois longueurs par Arsenal et Naples à deux journées de la fin de la phase de poules. L'équipe de Jürgen Klopp, qui reste sur trois défaites de rang dont deux sur sa pelouse (contre Arsenal puis le Bayern samedi), n'a plus le droit à l'erreur. Même un match nul, face à une équipe qui l'a battue à l'aller, serait synonyme d'adieu aux 8es de finale alors qu'Arsenal accueille dans le même temps une équipe de Marseille sans point. "La mission est de tout faire pour reporter le match décisif au 11 décembre à Marseille (dernière journée de poules). Ce ne sera pas facile mais on a assez d'éléments pour y croire", a insisté le coach, qui a concédé à ses joueurs "cinq minutes pour déprimer" après la débâcle à domicile contre le Bayern (0-3) samedi. Depuis, l'objectif était de rechercher les "solutions pour aborder avec confiance et conviction le match de mardi". Des solutions pour bricoler encore une défense décimée par les blessures (Subotic, Hummels, Schmelzer) et notamment en charnière centrale où Sven Bender pourrait être associé à Sokratis à la place du vétéran Manuel Friedrich, recrue de dernière minute face au Bayern, estimé "trop juste pour la Ligue des champions" par le coach. Retrouver le chemin du but L'appel à la confiance et à la conviction était particulièrement destiné à l'attaque où Robert Lewandowski, Marco Reus et Co ont enchainé les occasions manquées pour ne claquer qu'un seul but lors des trois dernières sorties! "Un match de foot se décide sur des buts, il faudra donc à tout prix saisir nos occasions. Et elles sont rares à ce niveau", a insisté le portier Roman Weidenfeller, qui reste sur une expulsion - tout comme son coach - lors de la défaite à Naple (2-1) en ouverture de la compétition. "On peut gagner si les garçons donnent tout ce qu'ils ont et on va gagner parce qu'ils vont le faire", a insisté le patron Hans-Joachim Watzke, tout en glissant qu'il "n'y aurait pas de honte à jouer l'Europa League" où serait reversé probablement le BVB en cas d'échec. La bonne nouvelle est que Naples ne se présente pas dans de bien meilleures conditions. Battu à domicile par Parme (0-1), la deuxième défaite de rang après celle subie sur le terrain de la Juventus, le Napoli pointe comme son rival allemand à la 3e place de son championnat. Avec en prime, l'absence de son capitaine Marek Himsik (blessé), même si le stratège slovaque n'est pas au sommet de sa forme. A sa place, l'entraîneur espagnol Rafael Benitez pourrait aligner Lorenzo Insigne, auteur d'un superbe coup franc à l'aller, ou le Belge Dries Mertens. Mais le club napolitain n'a besoin que d'un point pour avancer en 8es avant même la réception d'Arsenal le 11 décembre. Et Benitez, qui a déjà brandi la Coupe aux grandes oreilles avec Liverpool en 2005, est persuadé que "l'importance du match donnera une impulsion supplémentaire à (ses) garçons".