La Russie et l'Iran négocient la construction d'une nouvelle centrale nucléaire à Bouchehr dès 2014, a annoncé hier le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Ali Akbar Salehi, cité par le site de la télévision d'Etat. «Nous sommes en négociations avec la partie russe pour produire des milliers de mégawatts d'électricité et ils (les Russes) se déclarent prêts à (lancer) la construction», a indiqué le responsable iranien, ajoutant que «nous verrons l'année prochaine le début des travaux pour la construction d'une nouvelle centrale nucléaire à Bouchehr». M. Salehi a expliqué que l'Iran avait besoin de développer son programme nucléaire civil, notamment l'enrichissement d'uranium, pour fournir «le combustible nécessaire à ces centrales». Téhéran et les chefs de diplomatie des Six (Russie, Etats-Unis, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne) ont conclu le 24 novembre, à l'issue de cinq jours de négociations, un accord selon lequel l'Iran réduirait ses travaux dans le cadre du programme nucléaire et se soumettrait à des inspections internationales plus poussées en échange d'un allègement des sanctions économiques. L'Iran et les six grandes puissances mondiales se rencontreront la semaine prochaine pour discuter des détails de l'accord sur le nucléaire iranien qu'ils ont récemment conclu à Genève, a rapporté hier Press TV. Par ailleurs, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a assuré hier au début d'une visite à Koweït que l'accord sur le nucléaire iranien était dans l'intérêt des pays arabes du Golfe, et annoncé son intention de se rendre en Arabie Saoudite. Le règlement de cette question (le nucléaire iranien) est dans l'intérêt de tous les pays de la région et ne se fait aux dépens d'aucun pays de cette région, a assuré le ministre après des entretiens avec son homologue koweïtien, cheikh Sabah Khaled Al Sabah. «Soyez rassurés, cet accord sert la stabilité et la sécurité de la région», a-t-il insisté.