La contribution de l'Union Africaine (UA) en faveur de la paix et de la sécurité est "substantielle", de même que son apport aux efforts internationaux dans le règlement des conflits, a indiqué le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, vendredi à Paris où il représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique. Intervenant à ce sommet, M. Sellal a souligné que l'action engagée par les Africains en faveur de la paix et de la sécurité, à travers l'UA, est "intégrée au système de la paix et de sécurité de l'ONU et constitue une contribution substantielle à l'œuvre globale de règlement et de prévention des conflits". M. Sellal a estimé que l'action de l'UA "mérite d'être renforcée et consolidée par l'apport des partenaires extra-régionaux, selon les priorités définies par l'Organisation continentale et qui participent d'un processus destiné à permettre aux pays du continent de s'approprier leur sécurité et leur développement". Il a plaidé, à cet égard, pour le renforcement du partenariat en cours entre l'UA et l'ONU afin de "consolider les avancées enregistrées dans le cadre de la co-gestion des conflits". "Il est important d'accorder une attention particulière aux préoccupations légitimes exprimées par l'Afrique, s'agissant de sa représentation au sein du Conseil de sécurité", a soutenu le premier ministre. M. Sellal a, à cette occasion, évoqué le "manque" de moyens financiers de l'UA, rappelant que le groupe d'experts, dirigé par Romano Prodi "définit un cadre approprié pour la mise en place d'un mécanisme de financement durable qui permette à l'Afrique de faire face à l'urgence des crises avec des ressources prévisibles, stables et suffisantes". Un groupe d'experts UA-ONU avait été chargé, en 2008, d'étudier les modalités d'appui aux opérations de maintien de la paix, menées par l'UA sous le mandat des Nations Unies, rappelle-t-on. Par ailleurs, M. Sellal a rappelé que l'Algérie "a apprécié le soutien exprimé par la France au principe africain, celui qui privilégie les solutions africaines aux problèmes africains". Il a également souligné que l'Algérie "apprécie hautement" l'intérêt que la France porte pour l'instauration d'un partenariat "fécond et mutuellement avantageux" avec l'Afrique et qui pourrait "stimuler davantage les relations de coopération que le continent entretient avec des partenaires stratégiques de plus en plus nombreux et de plus en plus engagés à ses côtés". Le sommet pour la paix et la sécurité en Afrique se tient avec la participation de 52 Etats africains et de la France. Des représentants de l'ONU, du Conseil européen, de la Commission européenne, de la Commission de l'UA, du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, prennent également part à la rencontre.