Incontestablement, l'année 2014 sera celle de l'écoulement à profusion de l'eau potable dans la wilaya de Chlef, grâce à la dynamique que connaissent, cette année 2013, les travaux de réalisation de la station de dessalement de l'eau de mer de Mainis. La mise en exploitation de ce projet structurant, situé sur le littoral de Ténès (100 km au nord de Chlef) et dont les travaux ont atteint un taux d'avancement de 70%, est attendue en effet pour la fin du mois d'août prochain. Ce mégaprojet d'une capacité de 200.000 mètres cubes/ jour augure sans aucun doute une nouvelle ère en matière d'approvisionnement en eau potable pour les populations locales, dont nombre d'entre elles sont contraintes aujourd'hui de se rabattre sur les camions citernes pour s'approvisionner en eau potable. Un projet qui mettra définitivement fin au problème de l'AEP dans la wilaya. Cette future station de dessalement de l'eau de mer, dont les travaux de réalisation de la conduite principale Ténès-Chlef ont atteint également un taux de réalisation de 70%, constitue, selon des cadres de la direction locale des ressources en eau, l'un des plus grands projets lancés ces dernières années dans la wilaya. Son coût de réalisation, estimé à 231 millions de dollars, sa capacité (200.000 M3/J) ainsi que son impact sur le développement de la région, sont à ce titre édifiants sur son importance et son impact sur le développement local. Les mêmes sources affirment, à cet égard, qu'elle permettra de régler définitivement le problème de l'alimentation en eau potable de la wilaya. En effet sur les 35 communes de la wilaya, 31 seront alimentées en eau potable à partir de cette station. Les quatre communes restantes, à savoir Beni Houa, Breira, Oued Goussine et Beni Bouateb, limitrophes de la wilaya de Tipasa le seront à partir du barrage de Kef Dir en cours de réalisation à Damous (Tipasa). Dans cette perspective, plusieurs réseaux d'AEP ont été rénovés au niveau de plusieurs communes de la wilaya pour leur permettre de résister à la forte pression et au fort débit attendu après la mise en service de la SDEM, soulignent des responsables de l'Algérienne des eaux, qui relèvent que les réseaux actuels ne pourraient pas contenir un fort débit, lequel débit pourrait causer d'importantes fuites d'eau et par conséquent de fortes pertes en eau . Aussi un projet d'envergure destiné à la réhabilitation du réseau d'alimentation en eau potable sera lancé avant la mise en exploitation de la SDEM, a indiqué à l'APS le directeur de la zone de Chlef de l'ADE, Mohamed Salah Charit. Ce projet dont les cahiers de charges sont en voie de finalisation permettra, une fois concrétisé, d'assurer progressivement une distribution pérenne en eau potable de la ville de Chlef et sa périphérie ainsi que les autres communes concernées par ce projet. La SDEM va réorienter l'utilisation des eaux du le barrage de Sidi Yacoub. Outre la satisfaction des besoins en eau potable de la population de la wilaya, cette future station va impacter par ailleurs le développement du secteur de l'agriculture de la wilaya, selon des professionnels du secteur, dans la mesure, indiquent-ils, où le barrage de Sidi Yacoub, d'une capacité de 250 millions de M3, sera consacré exclusivement à l'irrigation. Cette perspective, ouvrira grandes les portes à la création de nouveaux périmètres irrigués ou à défaut contribuera à l'extension de ceux existants, notent des cadres du secteur de l'agriculture, non sans mette en évidence l'apport de la SDEM dans la protection de la nappe phréatique et la promotion de l'agrumiculture et des cultures maraîchères, entre autres, des cultures pratiquées par le passé à grande échelle dans la région.