Mercredi soir, lors du match Newcastle-Manchester United (1-2), Cristiano Ronaldo a fait, de nouveau, parler de lui. Lors de la mi-temps, le Portugais est venu prêter main-forte à Wayne Rooney alors que ce dernier se «chahutait» avec Steven Taylor, le défenseur de Newcastle. Même si le Ballon d'or a retrouvé un excellent niveau de jeu, son attitude agace du côté des acteurs de la Premier League. Dont Arsène Wenger, le coach d'Arsenal. Pour lui, Ronaldo est «arrogant», ce qui inciterait les autres joueurs à «l'agresser». Une critique que l'entraîneur français nuance dans la presse britannique en précisant, tout de même, qu'il devrait être plus protégé par les arbitres. Ces propos, qui auraient pu contrarier Sir Alex Ferguson, ont été, bien au contraire, repris par le manager de Manchester United. Interrogé par le Daily Mail, il a admis «comprendre ce que voulait dire Arsène Wenger.» Mais, selon lui, c'est le prix à payer pour son talent. Il s'explique : «Quand un joueur comme Ronaldo s'exprime avec autant d'amusement, les défenseurs adverses n'aiment pas cela. C'était la même chose quand George Best était joueur.» En somme, Ferguson trouve son joueur «courageux» de se comporter ainsi. En attendant, «CR7» devra s'attendre à rencontrer des futurs adversaires prêts à mettre à mal ses gestes techniques. Le foot anglais fait peur «En Premier League, vous devez être fort. Physiquement et mentalement. Le jeu est très rapide, il y a beaucoup de contacts. Il faut être prêt». Aujourd'hui dans les colonnes de Sportweek, Cristiano Ronaldo pose un regard sans concession sur le championnat anglais. Hasard de l'actualité, Sepp Blatter, le président de la Fifa, s'exprime lui aussi sur le sujet. Interrogé sur la chaîne britannique BBC, le responsable a expliqué que le championnat d'Angleterre était «tellement fort que les autres championnats avaient du mal à le concurrencer». «Je suis préoccupé car la Premier League est sans contestation le meilleur championnat du monde à tel point que les autres ont du mal à le concurrencer», observe-t-il. Pour le Suisse, la domination du «Big Four» (Manchester United, Liverpool, Chelsea et Arsenal) sur le championnat est contreproductive puisque «les deux-tiers ou les trois-quarts des autres équipes ne jouent pas pour gagner mais pour ne pas être reléguées. Quelque chose ne va pas.» La preuve : depuis 1992 et la création de la Premier League sous son nom actuel, le titre de champion d'Angleterre n'a échappé qu'une seule fois à l'un des quatre «gros», en 1995 avec le sacre des Blackburn Rovers. Autre problème pour le président de l'instance internationale, le «trop grand nombre de joueurs étrangers évoluant en Premier League, au détriment de joueurs locaux». «Je vais essayer de convaincre Richard Scudamore (le directeur exécutif de la Premier League) qu'avoir un minimum de joueurs locaux augmentera la qualité de son championnat». Une critique qui n'est pas nouvelle. Il y a quelques mois, Michel Platini avait expliqué que les «gros» clubs de Premier League «perdaient leur identité à cause de l'arrivée massive d'investisseurs étrangers.» Il voudrait les protéger «à la racine». «Que seraient Manchester ou Liverpool s'il n'y avait au club que des personnes du Qatar ? Je pense que les Qataris devraient investir au Qatar. Chacun doit développer le football dans son pays.»