Plus de 160 gardiens de l'ordre ukrainiens ont été blessés suite à des «manifestations» violentes à Kiev depuis dimanche, a annoncé hier le ministère de l'Intérieur. «Cent soixante-trois employés de l'Intérieur ont déjà sollicité une aide médicale. 80 d'entre eux ont été hospitalisés», indique le ministère dans un communiqué. La source précise que des policiers ont reçu des traumatismes crâniens, différents types de fractures, des brûlures et des blessures au couteau. Certains ont été intoxiqués par des substances chimiques inconnues. De violents manifestants ont attaqué la police à l'aide d'armes blanches. Réunis rue Grouchevski (non loin de la fameuse place de l'Indépendance), les protestataires ont érigé une barricade et attaqué les policiers à coups de pierres, de fumigènes et de cocktails Molotov, faisant une centaine de blessés. Lundi matin, un groupe de manifestants a tenté de percer le barrage policier autour du quartier gouvernemental de la capitale ukrainienne. De véritables scènes de guérilla urbaine se sont déroulées rue Grouchevski, dans la nuit de lundi à mardi. Les forces de l'ordre ont riposté en tirant des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes. Une trentaine de fauteurs de troubles ont été interpellés. La situation en Ukraine doit être réglée sans ingérence étrangère, a estimé hier le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. «Nous sommes persuadés que les problèmes intérieurs de tout Etat, dont l'Ukraine, doivent être réglés par le biais d'un dialogue dans le cadre constitutionnel et sans ingérence extérieure», a déclaré le chef de la diplomatie russe lors d'une conférence de presse à Moscou. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov s'est indigné également du comportement «désinvolte» affiché par certains hommes politiques européens qui n'ont pas hésité à soutenir ouvertement l'«opposition» à l'origine de ces dépassements.