Les prix du pétrole divergeaient lundi en cours d'échanges européens, dans un marché inquiet à propos de la Chine et prudent avant une réunion de deux jours de la Réserve fédérale américaine (Fed) mardi et mercredi. Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 107,37 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 51 cents par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 26 cents, à 96,90 dollars. Les cours du Brent ont reculé alors que les perspectives de demande chinoise s'assombrissent, avec des inquiétudes sur un ralentissement de la croissance à cause d'une contraction du crédit, expliquait Lucy Sidebotham, analyste d'Inenco. Un mauvais indicateur chinois publié la semaine dernière a relancé les craintes sur la deuxième économie mondiale, et ce d'autant plus que le pays rencontrerait des problèmes de liquidités dans son système financier. La Chine est le deuxième consommateur mondial de pétrole et l'un des principaux moteurs de croissance de la demande mondiale d'or noir. De son côté, le WTI parvenait à se maintenir en hausse notamment grâce aux conditions météorologiques extrêmes dans le nord-est des Etats-Unis, indiquaient les économistes de Commerzbank. Le nord-est des Etats-Unis est touché depuis plusieurs semaines par des vagues de froid exceptionnelles, ce qui alimente la demande pour les produits pétroliers tels que le fioul de chauffage. Enfin, les investisseurs restaient sur leurs gardes avant une réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui doit se tenir mardi et mercredi. La Fed pourrait annoncer une nouvelle réduction de son programme de rachats d'actifs, qui a déjà été réduit de 85 à 75 milliards de dollars en janvier. Réduire le stimulus actuel serait positif pour le dollar, ce qui pèserait sur les matières premières libellées en dollar telles que le pétrole, prévenait l'analyste Mme Sidebotham. Le programme de la Fed ayant tendance à affaiblir la valeur du dollar, toute réduction de ces rachats d'actifs renforce l'attractivité de la monnaie américaine. L'appréciation du billet vert rend plus onéreux les achats de pétrole pour les investisseurs munis d'autres devises. Mais le renforcement du dollar pourrait être contrebalancé par des signes de croissance de l'économie, signalant une amélioration de la demande, ajoutait Mme Sidebotham.