Les prix du pétrole se reprenaient quelque peu mardi en cours d'échanges européens, malgré une hausse de l'offre en Libye et en mer du Nord dans un marché déjà bien approvisionné, aidés par des achats à bon compte. Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 106,77 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 21 cents, à 92,01 dollars. Après avoir clôturé en baisse lundi à cause des avancées sur le dossier nucléaire iranien, les cours du brut rebondissaient un peu mardi, grâce à des achats à bon compte, notaient des analystes. Toutefois, les cours du pétrole étaient limités dans leur rebond, alors que l'offre de brut reste abondante. En plus d'une perspective maussade pour la demande après les faibles données sur l'emploi américain, l'augmentation de l'offre pèse sur les prix (du brut). La Libye, par exemple, a été capable d'augmenter sa production à 600-650.000 barils par jour, soit deux fois plus qu'en décembre, rapportaient les économistes de Commerzbank. Le redémarrage du champ pétrolier d'al-Charara (sud, 330.000 barils par jour) a en effet permis à la Libye de rétablir en partie sa production, qui avait chuté à 250.000 barils fin 2013 en raison de divers mouvements de protestations. De plus, les problèmes sur le champ pétrolier de Buzzard ont été résolus la semaine dernière, ils avaient occasionné des interruptions de production en mer du Nord, ajoutait-on chez Commerzbank. Les opérateurs attendaient par ailleurs la publication mercredi du niveau des stocks pétroliers aux Etats-Unis pour la semaine terminée le 10 janvier, qui sera précédée mardi des chiffres de la fédération professionnelle API. Beaucoup d'analystes s'attendent à voir l'API faire état d'une hausse des stocks, rapportait Lucy Sidebotham, analyste chez Inenco. Une progression des stocks pétroliers aux Etats-Unis est généralement mal reçue par les investisseurs car jugée synonyme de faible demande chez le premier consommateur mondial d'or noir.