La délégation officielle syrienne cherche à faire en sorte que les négociations de paix réunissant à Genève les représentants et les adversaires du gouvernement de Damas soient fructueuses, a déclaré dans une interview à RIA Novosti Bouthaïna Chaaban, chef ajointe de la délégation officielle et conseillère du président Bachar Al Assad. «Nous faisons tout notre possible afin de faire de Genève-2 un forum productif et utile pour notre peuple», a indiqué Mme Chaaban. Selon elle, les événements d'hier – la décision de Washington de poursuivre son soutien militaire à la rébellion, ainsi que la décision de l'opposition de suspendre les négociations jusqu'à ce matin – témoignent des tentatives de torpiller la conférence de Genève-2. «Il s'agit de choses évidentes pour nous. La prétendue opposition veut soutenir l'armement des rebelles en Syrie. Quant à la décision américaine, elle ne vise qu'à faire échouer la conférence», a affirmé la conseillère du président syrien. «Stopper l'armement de l'opposition et mettre un terme aux massacres en Syrie, voilà ce que souhaitent nos citoyens. Mais je ne pense pas que ce problème préoccupe les autres participants à la discussion», a conclu Mme Chaaban. La délégation du gouvernement syrien aux négociations de Genève a dénoncé la décision de Washington de poursuivre son soutien armé à l'opposition en Syrie, précise une déclaration des négociateurs de Damas, dont RIA Novosti a reçu une copie hier. «Cette décision provocatrice constitue une violation flagrante de la résolution 1373 du Conseil de sécurité des Nations unies. Le moment choisi pour prendre cette décision est pour le moins étonnant, car elle se répercute de façon négative sur le déroulement de la conférence de Genève-2», stipule le document. Les autorités américaines ont décidé de reprendre leurs livraisons d'équipements non létaux aux groupes de l'opposition syrienne, précisant que l'aide américaine n'est destinée qu'aux organisations non armées. C ependant, les Etats-Unis pourraient prochainement reprendre la livraison d'équipements à d'autres groupes anti-Assad. Il s'agit notamment de moyens de communications. Les livraisons sont effectuées via le territoire turc et surveillées par des représentants de l'Armée syrienne libre (ASL). Début décembre 2013, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont suspendu la fourniture d'assistance non létale aux forces de l'opposition syrienne suite à une série d'attaques lancées par des «djihadistes» contre les bases et les dépôts d'armes de l'ASL.