Le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, a déclaré que la Russie ne peut résoudre seule la crise syrienne et qu'il faut faire pression sur les deux parties en conflit. Lors de la conférence de Munich, Lavrov a souligné que la crise syrienne a engendré le terrorisme, assurant qu'il faudrait élargir la délégation de l'opposition syrienne à Genève 2. «La Russie seule ne peut rien faire, ni les Etats-Unis… mais ensemble nous pouvons résoudre le conflit. Nous devons avoir de la patience et de suivre le principe de la succession ?», a-t-il assuré. Au sujet de la destruction des armes chimiques syriennes, le dirigeant russe a dit que les menaces et les avertissements concernant les délais de la mise en œuvre dudit plan ne mènent nulle part. Selon lui, les dernières résolutions prises sur les armes chimiques, la tenue de Genève-2 et encore le dossier nucléaire iranien ont été conclues grâce à un travail commun. «La Russie soutient le dialogue entamé à Genève 2 entre le gouvernement et l'opposition syrienne», a-t-il dit, assurant que «ceci doit aider les Syriens à déterminer l'avenir de leur pays». «Le conflit sanguinaire en Syrie a transformé ce pays en un bastion pour les extrémistes et les terroristes à travers le monde. Personne ne sait comment vont-ils user ces compétences après leur retour à leurs pays», s'est-il alarmé. «Les atrocités commises contre les chrétiens et autres minorités dans les pays du Moyen-Orient poussent à penser d'une manière pessimiste», a estimé Serguei Lavrov. L'Iran prendra part au règlement de la crise (ONU) L'Iran a informé les Nations unies de son désir de contribuer aux efforts visant à trouver une solution politique au conflit armé en Syrie, indique un communiqué diffusé samedi par l'ONU. Selon le communiqué, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a rencontré le chef de la diplomatie iranienne, Javad Zarif, en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité. Les interlocuteurs ont évoqué les négociations de paix à Genève et le programme nucléaire iranien. «Le secrétaire général a salué la déclaration du ministre selon laquelle l'Iran pourrait participer au règlement politique du conflit syrien», lit-on dans le document. Le secrétaire général de l'ONU avait auparavant invité l'Iran à prendre part à la conférence internationale de Genève 2, mais avait retiré son invitation deux jours avant le début de ce forum, motivant ce geste par le refus de Téhéran de soutenir le communiqué signé le 30 juin 2012 à Genève et prévoyant notamment la mise en place d'un gouvernement transitoire en Syrie.