L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) a organisé lundi un sit-in devant la Direction de l'éducation d'Alger-Centre pour revendiquer l'application des procès-verbaux communs conclus entre l'Union et le ministère de l'éducation relatifs au règlement de la question inhérente à l'intégration des professeurs de l'enseignement moyen et primaire aux catégories compatibles avec leur niveau d'enseignement. Selon le président du bureau de l'UNPEF d'Alger-Centre M. Chaali, l'Union revendique l'application des procès-verbaux communs conclus entre l'Union et le ministère déjà approuvés par la tutelle et qu'elle s'est engagée à satisfaire avant le 31 décembre 2013. Il s'agit, a ajouté le même responsable, de résoudre d'urgence la question ayant trait au reclassement des enseignants des cycles moyen et primaire ayant suivi un stage de formation dans le cadre de la convention conclue entre le ministère de l'éducation nationale et l'enseignement supérieur ou ceux ayant obtenu la licence dans les catégories d'enseignant principal et d'enseignant formateur. L'Union revendique également, ajoute le syndicaliste, l'application du système de promotion systématique propre à ces deux catégories professionnelles à tous les cycles et la promotion systématique à tous les autres corps, ainsi que l'annulation de l'article 87 bis pour la l'amélioration des salaires des corps communs, des travailleurs professionnels, des agents de sécurité et de prévention. Le directeur de l'éducation d'Alger-Centre, Khodja Djilali, qui recevait une délégation de grévistes a déclaré qu'il allait transmettre les revendications de l'Union aux instances supérieures pour prendre les mesures qui s'imposent, soulignant que le suivi de la grève à laquelle a appelé l'UNPEF au niveau d'Alger-Centre était de 2,84 % dans le corps des enseignants et 0,20% dans celui de l'administration. Il a ajouté que le nombre des grévistes au sein de la direction d'Alger-Centre était de 256 grévistes à travers les établissements du primaire et du moyen. M. Khodja a recensé 73 grévistes au niveau des écoles primaires et 183 au niveau des établissements d'enseignement moyen, alors que dans les lycées aucun gréviste n'a été recensé. A la faveur d'une tournée à travers des établissements scolaires de Dely Brahim, Ben Aknoun, place Audin et Belouizdad, il ressort que la grève qui a duré près d'une semaine n'a pas été suivie sauf dans le CEM Rabah Bounar (Dely Brahim) dont la majorité des enseignants a répondu à l'appel de grève. L'UNPEF a entamé le 26 janvier dernier une grève d'une semaine "reconductible" pour revendiquer la généralisation du principe d'intégration des enseignants du cycle secondaire dans les catégories de professeur principal et professeur formateur à tous les autres cycles, y compris les cycles moyen et primaire "par souci d'équité" entre les enseignants des trois cycles. De son côté, la Syndicat national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (SNAPEST) a reconduit la grève observée les 3, 4, et 5 février (lundi, mardi et mercredi). Le Syndicat critique d'autre part "le silence" que continue d'observer le ministère de tutelle face aux revendications du SNAPEST et exige de "corriger d'urgence les carences" contenues dans le statut des travailleurs de l'éducation. Le ministre de l'Education nationale Abdellatif Baba Ahmed avait déclaré dernièrement lors d'une visite à Tissemsilt que "les portes restaient ouvertes à la concertation avec l'UNPEF pour satisfaire toutes ses revendications", rappelle-t-on.