La Juventus doit rattraper les deux points perdus au Hellas Vérone, l'AS Rome veut oublier contre la Sampdoria son crash en coupe à Naples : les leaders auront à cœur de se reprendre lors de la 24e journée en Italie. Méfie-toi de Juliette La "Vieille Dame" sait que Juliette, l'amour de Roméo et le symbole de la ville de Vérone, a des épines. Rejointe dans le temps additionnel dimanche, elle a gaspillé 2 points et réveillé la colère de son entraîneur Antonio Conte. Il a tancé ses joueurs, coupables de relâchement, et leur a supprimé un jour de repos. Pour son 100e match de Serie A depuis qu'il entraîne la Juve, Conte pourrait faire reposer Arturo Vidal ou Paul Pogba, ses stars du milieu de terrain, au profit de Claudio Marchisio. Le "Mister", qui a dégagé depuis quelques mois un onze titulaire, a annoncé vouloir remettre un peu de concurrence au sein de son effectif pour réveiller les sénateurs. Rome doit retrouver son empire La Roma, à neuf longueurs de la Juve avec un match en moins, a aussi besoin de se ressaisir après avoir lourdement chuté à Naples (3-0), en demi-finale de Coupe d'Italie. Il ne s'agissait que de la deuxième défaite de la saison, après le même 3-0 contre la Juve le 5 janvier, mais les "Giallorossi" ont semblé prendre les coups sans les rendre. Rudi Garcia a "refermé le livre de la Coupe" pour rouvrir "celui du championnat" et veut que son équipe retrouve la rage contre la "Samp". D'autant qu'elle avait aussi lâché 2 points la semaine dernière en ne concrétisant pas sa domination face à la Lazio (0-0). Ses joueurs, privés de Francesco Totti touché à une cuisse, doivent également retrouver leurs nerfs: l'exclusion de Kevin Strootman mercredi, pour un geste d'humeur, était la sixième cette saison. L'effet Maradona "Ho visto Maradona! O, Mamma, innamorato so'" ("J'ai vu Maradona, oh, Maman, je suis amoureux"). La chanson fétiche du Napoli champion (1987 et 1990) a retenti mercredi lors de la première visite depuis neuf ans de Diego Maradona, toujours idolâtré à Naples. Le demi-dieu argentin, en Italie pour son conflit avec le fisc local (il a demandé l'arbitrage de l'UE), est revenu au meilleur moment, son équipe de cœur étant revenue à quatre longueurs de la deuxième place. Avant de danser sur la Roma, le Napoli avait marché sur l'AC Milan (3-1). La défense semble corriger ses errances et l'attaque, menée par Gonzalo Higuain, un autre Argentin, tourne à plein régime. Le Napoli part largement favori contre Sassuolo, relégable (19e), et qui n'a plus pris de point depuis son exploit contre l'AC Milan (4-3) un mois plus tôt.