Les participants à la conférence de Genève sur la Syrie ne se sont pas mis d'accord sur l'ordre du jour d'un troisième round de négociations, a affirmé le médiateur de l'ONU Lakhdar Brahimi. Il a espéré que les deux parties réfléchiront et que le processus pourra néanmoins se poursuivre. A l'issue d'une ultime réunion avec les délégations du gouvernement de Damas et de l'opposition syrienne, le médiateur a constaté devant la presse l'échec de ses efforts pour mettre fin au conflit en Syrie au terme du second round de la conférence ouverte le 22 janvier à Montreux. «Cette dernière réunion a été aussi laborieuse que les précédentes», a affirmé Lakhdar Brahimi. Il a indiqué avoir discuté d'un ordre du jour articulé en quatre points : violence et terrorisme, mesures de confiance, transition politique et réconciliation nationale. «La partie gouvernementale a insisté sur le fait que la lutte contre le terrorisme est la question la plus importante, et l'opposition la question de l'organe de transition», a expliqué M. Brahimi. Pour un éventuel troisième round, le médiateur a proposé de parler le premier jour de la violence et du terrorisme et le second jour de l'organe de transition. «Le gouvernement y a opposé une fin de non-recevoir, ce qui a attisé les soupçons de l'opposition que le gouvernement ne souhaite même pas discuter», a affirmé M. Brahimi. Il a considéré que «ce n'est pas bon de revenir à Genève pour un troisième round pour tomber dans le même traquenard», a-t-il dit. Chaque partie va rentrer et réfléchir et prendre ses responsabilités, a affirmé le médiateur. Lakhdar Brahimi a encore indiqué qu'il va discuter de la suite du processus avec le secrétaire général de l'ONU et briefer le Conseil de sécurité. Il a aussi suggéré une rencontre entre Ban Ki-moon et les chefs de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et américaine John Kerry.