Le médiateur international Lakhdar Brahimi a qualifié, hier, de premier pas très important le fait que la Russie et les Etats-Unis se sont mis d'accord pour inciter le régime syrien et les rebelles à trouver une solution politique au conflit. Il s'agit de la première information optimiste depuis très longtemps, a affirmé M. Brahimi, selon un communiqué de son bureau. Les déclarations faites à Moscou constituent un premier pas en avant très important. Ce n'est néanmoins qu'un premier pas, a ajouté l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe sur la Syrie. Jeudi dernier, un des collaborateurs de M. Brahimi, avait indiqué que ce dernier songeait à démissionner face à l'enlisement de la guerre en Syrie. Il y a toutes les raisons de penser que l'entente conclue recevra le soutien des autres membres du Conseil de sécurité de l'ONU, a souligné l'émissaire, selon le texte de son bureau. Il est tout aussi important que la région dans son ensemble se mobilise en faveur d'un soutien à ce processus, a-t-il encore affirmé. La Russie et les Etats-Unis se sont entendus la veille à Moscou pour inciter le régime syrien et les rebelles à trouver une solution politique au conflit, et pour encourager l'organisation au plus vite d'une conférence internationale sur la Syrie. Cette annonce a été faite après que le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, s'est entretenu pendant plusieurs heures avec le président russe Vladimir Poutine, puis avec le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Washington propose une nouvelle conférence internationale Les Etats-Unis proposent d'organiser avant fin mai une conférence sur la Syrie qui réunirait des représentants du gouvernement et de l'opposition syrienne, a déclaré la veille à Moscou le secrétaire d'Etat américain John Kerry. "Nous avons, avec le ministre Lavrov, convenu d'essayer d'organiser une conférence internationale conçue comme la suite de la conférence de Genève. Notre objectif sera d'y inviter des représentants du gouvernement et de l'opposition syriens", a fait savoir le chef de la diplomatie US à l'issue de négociations avec son homologue russe Sergueï Lavrov. Selon M. Kerry, une telle réunion devrait promouvoir la mise en œuvre des dispositions énoncées dans le communiqué de Genève. Réuni le 30 juin 2012 à Genève, le Groupe d'action sur la Syrie, comprenant les ministres des Affaires étrangères des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, de la Turquie et de pays de la Ligue arabe, a formulé les principes de règlement de la crise syrienne. Ces principes prévoient notamment la mise en place d'un gouvernement de transition réunissant toutes les parties en conflit. Armes chimiques: les services spéciaux russes et US coopéreront Les services spéciaux russes et américains coopéreront pour élucider les cas de recours aux armes chimiques en Syrie, a déclaré à Moscou le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. "Nous nous sommes mis d'accord, nos services spéciaux coopéreront de façon encore plus étroite afin de comprendre clairement ce qui ce passe avec les rapports faisant état de cas d'utilisation d'armes chimiques ou d'autres matières toxiques en Syrie", a annoncé M. Lavrov, à l'issue de négociations avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry, en visite à Moscou. Selon le chef de la diplomatie russe, la Russie est "dans la même mesure que les Etats-Unis préoccupée par un possible recours aux armes chimiques en Syrie". "Il s'agit d'un sujet très difficile et très sensible, et il faut être absolument sûr qu'on ne se laisse pas emporter par des rumeurs et des provocations délibérées", a ajouté le ministre.