Les onze pays qui forment le groupe des «Amis de la Syrie» se sont réunis hier à Paris pour tenter de convaincre la Coalition nationale syrienne (CNS) de participer à la conférence de paix dite Genève-2 prévue le 22 janvier en Suisse. La nouvelle réunion du groupe des onze pays «Amis de la Syrie», ou «London 11», rassemble au Quai d'Orsay les ministres des 11 pays qui soutiennent l'organisation de la conférence dite Genève-2 (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Turquie, Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, Egypte et Jordanie), ainsi que le président de la Coalition nationale de l'opposition syrienne Ahmad Jarba. La délégation de la Coalition nationale syrienne conduite par son président Ahmed Jarba et le secrétaire général Badr Jamous vont également rencontrer le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, en marge de cette conférence du 12 janvier. La Russie et les Etats-Unis ont insisté sur la nécessité de redoubler d'efforts pour convoquer la conférence internationale sur la Syrie, dite Genève-2, à la date prévue, soit le 22 janvier. Genève-2 doit rassembler à une même table le gouvernement et l'opposition en Syrie pour discuter d'une hypothétique transition politique, selon les contours d'un règlement signé le 30 juin 2012 à Genève. La conférence doit s'ouvrir à Montreux (Suisse) le 22 janvier sous la présidence du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et en présence d'une vingtaine de pays, et se poursuivra à partir du 24 janvier entre les délégations syriennes sous l'égide du médiateur international Lakhdar Brahimi. L'opposition syrienne, qui a tenu de vifs débats cette semaine à Istanbul, a reporté au 17 janvier sa décision de participer ou non à Genève-2. Sur le terrain, les combats opposant les groupes armés aux autres dans le nord de la Syrie ont fait en neuf jours près de 700 morts et des centaines de disparus, selon une ONG. «Entre le 3 et le 11 janvier, les combats ont fait 697 morts répertoriés et des centaines de prisonniers dans les deux camps dont on ignore le sort», a affirmé hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme, organisme situé en Grande-Bretagne et qui s'appuie sur un réseau de militants et de sources médicales sur le terrain.