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Le petit media
Communication et philatelie
Publié dans Le Temps d'Algérie le 13 - 03 - 2009

Le système postal remonte à très loin. Le messager de l'époque devait parcourir à travers bois et rivières avec une multitude d'obstacles pour livrer le message. La naissance de l'écriture apporta déjà des changements, car le messager n'apportait plus la communication verbalement, avec tous les risques de confusions qui pouvaient se produire.
L'empereur perse Cyrus II le grand, vers le VIe siècle avant Jésus-Christ, trouvait des difficultés à communiquer avec ses généraux dans ce vaste empire. Il établit alors un système routier avec des relais réguliers. A chaque relais, le messager trouvait des chevaux et pouvait ainsi continuer sa course.
Après la conquête de la Gaule par César, son successeur Auguste, pour s'assurer d'un contrôle efficace sur son vaste empire, établit un service postal empruntant les voies militaires où chaque cité abritant un relais le prend en charge. Au XVe siècle, les monastères du monde pour communiquer entre eux créent un réseau postal. Les familles De la Tour et Tassis d'Allemagne développent un système efficace à l'époque. Une route postale fut ouverte en janvier 1505 reliant Vienne à Bruxelles qui s'étendit par la suite à la France, l'Espagne et l'Italie. C'était un service postal royal.
Avec l'essor des échanges et du commerce, l'invention de l'imprimerie à la fin du XVe siècle et la diffusion de l'enseignement provoquèrent le développement des communications et l'expansion des services postaux. L'ancienne poste se caractérisait par le fait que le tarif était fonction du poids et de la distance à franchir, les frais étaient payés par le destinataire. Au Canada, le courrier était transporté par canot. Les messagers étaient exclusivement au service du gouvernement ou de l'intendant. Quant aux particuliers, ils devaient assurer leur propre service, soit par des errants, soit par un messager privé.
Le Trésor britannique lança en 1839 un concours pour la création de ses premiers timbres
En 1763, Benjamin Franklin, responsable du système postal dans les colonies britanniques de l'Amérique du Nord, établit un réseau des postes le long du Saint-Laurent, avec un bureau principal au Québec. Ainsi, la réforme postale en Angleterre devint si pressante qu'en 1835 une commission parlementaire spéciale fut formée. En 1837, Rowland Hill publia un document important qui deviendra la base du nouveau système. Hill suggère un tarif uniforme dans tout le pays. Cette démarche prendra effet le 1er janvier 1840.
L'idée de Rowland Hill était que les lettres devaient être insérées dans des enveloppes qui seraient préalablement munies d'une valeur d'affranchissement. Le Trésor britannique lança en 1839 un concours pour la création de ses premiers timbres. Plus de 2600 suggestions furent enregistrées. On décerna les prix, mais on ne retint pas les motifs proposés. Hill dut concevoir, à partir d'un médaillon, un dessin représentant la jeune reine Victoria.
Naissance de la philatélie
Des timbres et des enveloppes furent fournis à tous les bureaux de poste d'Angleterre, et c'est le 6 mai 1840 qu'on les mit en vente. Le succès remporté par la réforme du système postal en Angleterre incita d'autres pays à l'imiter. Ce fut le cas en 1843 des cantons suisses de Zurich et Genève ainsi que du Brésil en 1847, des Etats-Unis et de l'île Maurice. Quant aux provinces du Canada, elles émirent leur première vignette postale illustrant un castor, le 23 avril 1851. Ce système a facilité évidemment la circulation du courrier à l'intérieur de chaque pays. Cependant, ce n'est qu'avec l'avènement d'une union postale universelle que cette réforme passera les frontières des pays.
Créée à Berne le 9 octobre 1874, l'Union générale des postes prit le nom d'union postale en 1878.
L'apparition de ces vignettes postales pendant la réforme des postes avait suscité un intérêt, quelques années avant que l'usage du timbreposte ne se généralise. Mais, déjà, en 1850, les écoliers commençaient à collectionner ces timbres par voies d'échanges. On parlait alors de timbre-taxe. Les adultes suivirent rapidement l'exemple des enfants et établirent des bases plus solides à la collection de timbres. Le premier catalogue de timbres-poste, imprimé par Berger Levreau de Strasbourg, le 17 septembre 1861, se voulait complet, même s'il ne comportait que quelques pages.
En 1864, le Français Herfin créa le terme philatélie à partir de deux mots grecs : philo (ami) et atelia (affranchi), ce qui caractérise l'étude des timbres-poste et l'activité organisée des collectionneurs.
Des catalogues font leur apparition, des albums aussi, afin de satisfaire la demande des collectionneurs. Les premiers «albums à cases» virent le jour en 1862. En même temps apparaissent sur le marché les revues spécialisées de timbres. Le périodique allemand Der Bazar publiait les illustrations de tous les timbres nouvellement émis. En 1869, vint le moment où les collectionneurs désireux de se regrouper fondèrent des associations qui devaient fournir une contribution considérable à l'évolution de la philatélie. L'association de Londres fut constituée le 10 avril 1869.
Au Canada, la philatélie prend aussi un essor remarquable dès février 1864. La première revue philatélique canadienne prend naissance à Montréal en 1866, puis plus de 130 revues philatéliques virent le jour au Canada. La première société philatélique fut organisée en 1887 et, depuis, un grand nombre de sociétés se sont formées.
Aujourd'hui, on trouve des clubs philatéliques dans presque toutes les régions du Canada et des sociétés de regroupement, telles que la Fédération québécoise de philatélie, la Royal Phelatelic Society of Canada, la Tish North American Philatelic Society...
L'Algérie, les années de misère
Durant la période coloniale, plusieurs émissions de timbres ont été effectuées en Algérie. Ainsi, on peut noter les ruines de Timgad, Djemila, le vieil Alger, Tolga, la mosquée de Sidi Abderrahmane, Tlemcen, Oran, Ghardaïa.
Au milieu de cette série de sites, ruines et pierres, une vignette représentait deux «guerriers touareg» en costumes traditionnels, armés de lances. Comment interpréter la présence de ces deux personnages ? Ne prennent-ils pas une sorte de réalité matérielle non vivante ? Là aussi, la traduction des personnages est un élément de décor.
Vingt-sept timbres de même facture sont émis en 1936-1937 sur le même thème «sites et paysages». Là aussi, les personnages, lorsqu'ils existent, sont statiques. Le centenaire de la prise de Constantine est commémoré en 1937, par une vue de la ville en 1937. L'année suivante, est célébré le «centenaire de Philippeville» illustré par les ruines romaines de Rusicada et le golfe de Stora. Il s'agit de la débaptisation de Skikda en Philippeville, le terme «centenaire» est acceptable. Il ne l'est plus s'il tend à faire admettre que Rusicada, devenue Skikda au cours des siècles, n'était rien plus qu'une ruine romaine lors de l'arrivée des Français.
Des orphelins pour peupler des villages chrétiens
En 1937, ce sont les pionniers du Sahara qui sont à l'honneur : René Caillé, Lavigerie et Duveyrier. Caillé est le premier Français à avoir pénétré à Tombouctou après avoir traversé le Sahara, déguisé en Arabe.
Duveyrier est également un explorateur géographe connu pour ses travaux au Sahara et l'aide ainsi apportée à la pénétration française.
L'homme d'église, Mgr Lavigerie, s'est rendu célèbre lors de la famine de 1867 pour avoir recueilli 1750 orphelins de 5 à 10 ans, dont 800 moururent assez rapidement à la suite d'épidémies et des conséquences de la famine.
Ce prélat, qui ne formula jamais de blâme contre des colons, refusa de restituer les enfants à leurs familles : ils étaient destinés au peuplement de villages chrétiens à créer dans la vallée du Chéliff. La famine et le typhus ayant causé la mort de 500 000 «indigènes», soit près du quart de la population musulmane, le choix du personnage est loin d'être intéressant.
L'année 1939 est également celle de la mobilisation générale. Un timbre est émis avec surcharge au profit des familles des mobilisés. Au premier plan, deux soldats : un Français et un «indigène», de front, sur une route. D'un côté de la route, une femme française, ses enfants, sa maisonnette. De l'autre côté de la route, une femme «indigène», ses enfants, pas de maisonnette… un aloès.


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