La campagne électorale de la prochaine présidentielle sera lancée dans quelques jours, soit le 23 mars, et les chargés de campagne des candidats en lice pour ce scrutin sont à la recherche des meilleurs moyens pour la mener convenablement afin d'attirer le maximum de sympathisants. Outre les affichages, les meetings et les passages dans les différents médias, ils occupent, pour être près du citoyen, des locaux commerciaux. Certains commerçants changent même d'activité pour un gain facile et beaucoup plus important. Cette activité connaît un essor ces jours-ci, a indiqué hier le porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), El Hadj Tahar Boulanouar, dans une déclaration au Temps d'Algérie. Quelque 15 000 locaux ont été transférés en bureaux de permanence, a indiqué Boulanouar, tout en précisant que ce chiffre a été établi après des investigations menées à travers les 1541 communes du territoire national. Ces locaux où et d'où seront menées des actions de la campagne au profit de tel ou tel candidat ne sont pas cédés au dinar symbolique puisqu'ils sont loués jusqu'à 80 000 dinars par mois dans les grandes agglomérations comme la capitale, Oran, Constantine et Annaba. Ces prix ont connu une hausse par rapport aux précédentes élections, selon le même responsable. Elle a été estimée entre 20% à 30%. Toutefois, Boulanouar a évoqué des dépassements judiciaires qui ont été enregistrés, comme la non-déclaration, par les propriétaires des locaux, auprès du registre du commence, de la location de leur local et le transfert de leur activité. Pendant la propagande électorale, les candidats et leurs sympathisants ne se contentent pas de la location des locaux, ils investissent les places publiques. Le code électoral stipule dans l'article 188 que «la campagne électorale est déclarée ouverte vingt-cinq (25) jours avant la date du scrutin. Elle s'achève trois (3) jours avant la date du scrutin». La disposition 189 somme les candidats de respecter cette période en stipulant clairement que «nul ne peut, par quelque moyen et sous quelque forme que ce soit, faire campagne en dehors de la période prévue à l'article 188 de la présente loi».