Mustapha Bouchachi, élu du Front des forces socialistes (FFS) à l'APN et ancien président de la Ligue algérienne des droits de l'homme a remis hier sa démission au président de cette institution, Mohamed Larbi Ould Khelifa, en vue de mettre fin à son mandat de député. Dans sa lettre de démission, Bouchachi a avancé plusieurs raisons qui l'ont poussé à quitter cette institution «pour rester fidèle aux positions de son parti connu de par sa transparence et sa crédibilité au sein de la population». Le démissionnaire a souligné dans sa lettre que «la participation du FFS aux élections législatives de mai 2012 était une volonté affichée par ce parti pour enrichir les débats au sein de l'institution et mettre l'intérêt du peuple et l'avenir du pays avant tout autre considération. Mais c'est tout le contraire qui a été prouvé par certains élus», selon ses dires. Parmi les raisons avancées par Mustapha Bouchachi, «la transgression flagrante de la loi par certains élus et représentants des ministères qui ignorent la loi organique et intérieure de cet important organisme d'Etat». «Des lettres de contestation ont été adressées au président de l'APN, mais aucune réponse n'a été formulée», fera-t-il savoir. Bouchachi citera «le refus de certains ministres de répondre aux questions orales des parlementaires, ce qui est une atteinte aux lois constitutionnelles et une violation des lois suprêmes de l'Etat». Une autre cause qui a poussé cet élu à déposer sa démission officielle réside «dans le rejet de la proposition portant sur la mise en place d'une équipe pour enquêter sur des affaires de corruption et les événements qui ébranlent encore la ville de Ghardaïa». Dans la même lettre, il a cité «le manque de persévérance et d'étude avant l'élaboration du projet de loi de finances par les élus qui devraient être les premiers protecteurs des biens du peuple». «Aucun rapport n'a été établi sur les projets lancés dans différentes régions du pays», a-t-il soutenu, tout en affirmant que «les visites du Premier ministre sur le tout le territoire national devraient être basées sur des comptes rendus annuels des services concernés», tout en critiquant «l'argent distribué sans prendre en considération les besoins» et les insuffisances financières de chaque région».