Mustapha Bouchachi démissionnaire du FFS ? Le concerné ne mettra pas beaucoup de temps pour démentir de telles assertions colportées dans la presse nationale. «C'est de l'intox», dira Bouchachi qui s'est montré étonné que de telles informations soient distillées à son insu. «Il n'a jamais été question pour moi de quitter le FFS», s'est-il exclamé en niant l'existence de tout quiproquo devant l'opposer à la direction du FFS, en particulier Ali Laskri, premier secrétaire du parti. L'ex-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme, élu député d'Alger sur la liste du FFS, a d'ailleurs tenu à justifier ses propos, arguant de la réunion regroupant le groupe du même parti qui a eu lieu lundi et s'est tenue dans la sérénité. D'autre part, si l'on se pose la question sur l'origine des informations donnant Mustapaha Bouchachi sur le point de claquer la porte du plus vieux parti de l'opposition, la réponse s'imposerait d'elle-même à l'évocation de la dernière session du Conseil national du FFS. Il convient de rappeler qu'à cette occasion, le député d'Alger avait critiqué, dans son intervention, la manière avec laquelle l'ordre du jour de cette session a été adopté, pour ne pas dire imposé à ceux qui ont pris part à cette session du conseil national du FFS. Certains représentants de la presse qui étaient présents à l'ouverture des travaux ont interprété l'intervention de Bouchachi comme un signe avant-coureur augurant d'un malentendu entre le militant des droits de l'homme et le premier secrétaire du parti d'Aït Ahmed. Dans une déclaration faite hier au Temps d'Algérie, Mustapha Bouchachi fera savoir que ses interventions au FFS obéissent à «un devoir démocratique», balayant ainsi d'un revers de main toute éventualité selon laquelle ses rapports avec la direction du parti seraient minés par un quelconque différend. Ceci dit, d'autres sources concordantes susurrent quant à elles que Mustapha Bouchachi avait réellement en tête l'idée de se retirer du FFS pour la simple et bonne raison que le concerné avait nourri l'ambition de figurer au sein du nouveau gouvernement dirigé par Abdelamalek Sellal, tout juste nommé au poste de Premier ministre en remplacement d'Ahmed Ouyhia. A ce propos, les mêmes sources sont allées jusqu'à dire que l'ex-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme espérait être nommé au poste de ministre de la Justice, en remplacement de Tayeb Belaiz qui a été promu au poste de président du Conseil constitutionnel sur décision du président de la République. Il reste que de telles allégations au sujet des ambitions de Mustapha Bouchachi et de son intention d'exercer des fonctions de ministre sont difficiles à confirmer, tant elles s'inscrivent uniquement dans les ouï-dire qu'ébruitent les salons d'Alger.