Environ une vingtaine de terroristes ont été éliminés depuis quelques semaines par l'Armée nationale populaire (ANP), en particulier dans la région Centre du pays. Des terroristes éliminés dans une offensive menée par l'armée à la veille de l'élection présidentielle du 17 avril 2014, et dont le but est d'empêcher les terroristes sévissant toujours d'avoir la possibilité d'initiative et de préparation d'attentats à l'approche de cette élection. Les terroristes seraient fortement intéressés par la perpétration d'attentats à très fort retentissement médiatique, et l'élection présidentielle est pour eux une occasion unique. L'offensive militaire lancée contre les derniers maquis terroristes en Algérie a d'ailleurs pour but d'empêcher les éléments d'Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et autres organisations terroristes de préparer ces attentats et les réduire à la défensive et à la fuite. Une offensive qui porte ses fruits. Pour rappel, sept terroristes appartenant à un groupe armé au «nombre indéterminé» qui a accédé au sol algérien par la frontière Est à bord de deux véhicules tout-terrains près d'El Ma Labiod (40 km au sud de Tébessa) ont été abattus il y a quelques jours. Selon une source sécuritaire, ce groupe «comprenant des étrangers» a été encerclé après s'être enfui vers le mont Boudjelal, situé à proximité d'El Ma Labiod, abandonnant le véhicule à la vue des gardes-frontières (GGF), avant qu'un accrochage ne l'oppose aux forces de sécurité arrivées en renfort, récupérant des armes et des munitions dissimulées dans les deux véhicules abandonnés. Deux des sept terroristes abattus ont été identifiés comme étant Djebbar Abdelkamel, alias Abou Djaâfar, et Lokmane, a annoncé un communiqué du ministère de la Défense nationale, rappelle-t-on. Par ailleurs, et dans la zone d'Aghribs, dans la wilaya de Tizi Ouzou, huit terroristes ont été éliminés en quelques jours, tandis que d'autres sont encore encerclés. Trois de ces huit terroristes ont été éliminés hier et leurs armes, deux fusils semi-automatiques de type Séminov et une kalachnikov ont été récupérées. Malheureusement, deux soldats ont été tués depuis le lancement de l'opération. Le premier militaire a été tué le premier jour de cette offensive contre un groupe composé d'une vingtaine de terroristes, et le deuxième assassiné mardi soir. Suite à «l'élimination d'un terroriste dans l'après-midi d'hier (lundi) dans la wilaya de Bouira, et dans le cadre de l'opération de ratissage entamée au niveau de la zone d'Aghribs, secteur opérationnel de Tizi Ouzou- 1re Région militaire, un détachement de l'Armée nationale populaire a réussi dans l'après-midi de ce mardi 18 mars 2014, aux environs de 15h, à éliminer un (01) terroriste et à récupérer deux (02) fusils automatiques de type kalachnikov», selon le MDN. Ainsi, le bilan de cette opération qui est toujours en cours dans la zone relevant du secteur opérationnel de Tizi Ouzou s'élève à cinq (05) terroristes éliminés depuis le 11 du mois en cours», ajoute le ministère de la Défense nationale. Par la suite, trois autres terroristes ont été abattus hier dans la même zone. Un élément d'Al Qaïda arrêté à Tipasa Un terroriste circulant à bord d'une voiture de marque Hilux a été arrêté, avant-hier, à 22 h, par les gendarmes à Koléa, dans la wilaya de Tipasa, avons-nous appris de source crédible.Il s'agit, selon cette source, d'un «dangereux terroriste» originaire de Médéa, recherché par les services de sécurité depuis l'année 2006. Il a été arrêté par les éléments de la brigade de gendarmerie de Koléa tandis qu'il se trouvait avec un autre individu à bord de cette voiture sur la route nationale reliant Koléa à Hadjout. Ce terroriste a rejoint les maquis en 2006, intégrant un groupe armé installé dans les maquis de Tipasa, avant de se rallier à Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI). Le terroriste arrêté par les gendarmes de Koléa a participé à des attentats, réussissant, à chaque fois, et avant son arrestation, à fuir après ses actions criminelles.Fortement occupés dans les années 1990, les maquis de Tipasa se sont considérablement réduits grâce à la lutte antiterroriste menée par l'Armée nationale populaire (ANP) et les forces de sécurité. Se déplaçant à travers les chaînes montagneuses et forestières de Attatba, dans la wilaya de Tipasa, jusqu'à l'ouest du pays en passant par Médéa et Aïn Defla, les terroristes avaient perpétré plusieurs massacres, notamment à Aïn Tagouraït (ex-Bérard) dans les années 1990, avant de tendre, il y a quelques années, des embuscades aux convois d'acheminement de sujets du baccalauréat. Infestés dans les années 1990 par les terroristes du Groupe islamique armé (GIA) les maquis de Tipasa ont été occupés, par la suite, par les éléments du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, devenu Al Qaïda au Maghreb islamique).