A quatre jours du début officiel de la campagne électorale, le candidat du camp islamiste, représenté par le leader d'El Islah, Djahid Younsi, affiche une grande sérénité. C'est du moins ce que nous a confirmé hier Djamel Benabdeslam, directeur de campagne du candidat. Pour lui, l'activité du parti n'a jamais cessé. «Le travail de proximité continue à notre niveau. C'est une chaîne d'actions surtout de proximité que nous menons depuis déjà quelques semaines pour aboutir à notre objectif : la victoire», annoncera Benabdeslam avec assurance, révélant que des personnalités nationales, surtout du courant islamiste, dont il a voulu taire les noms, soutiennent le candidat Younsi. «Notre campagne officielle débutera, comme prévu, dans la ville de Blida. Le premier meeting du candidat aura donc lieu jeudi à la salle Mohamed Touri de la ville des Roses», a déclaré le directeur de campagne de Younsi qui «attend» toutefois le tirage au sort des commissions de wilaya (Cwisel) pour l'attribution des salles. «Généralement, les candidats sont prioritaires», nous a-t-il dit non sans rappeler qu'un meeting prévu le week-end écoulé par le candidat à Constantine a été annulé… faute de salle. «La salle Mohamed Laïd Al Khalifa a été occupée par le mouvement associatif», précisera-t-il. Interrogé sur le premier tirage au sort effectué par la Commission nationale politique de surveillance de l'élection présidentielle, présidée par Mohamed Teguia et dont l'opération se poursuivait encore hier pour fixer le reste des programmes, notre interlocuteur dira : «Pour les plages horaires d'avant le journal, tout est normal. Chaque candidat a le droit de choisir ses représentants. Ce que nous redoutons, en revanche, ce sont les passages au cours du journal télévisé. Selon les normes, chaque candidat a droit à deux minutes, mais nous craignons que les partis de l'Alliance qui soutiennent Bouteflika aient chacun, tout comme les associations de soutien d'ailleurs, ses deux minutes. Et là ça pose le problème d'équité.» Il n'en demeure pas moins, selon notre interlocuteur, plus que jamais serein, que «nous allons réagir le cas échéant».