La grève du personnel technique de la société espagnole spécialisée dans la maintenance du métro d'Alger (CAF Argelia) s'est poursuivie hier pour la 11e journée consécutive. Ne voyant rien venir du côté de leur direction qui soutient néanmoins que «les portes du dialogue sont toujours ouvertes», le collectif des travailleurs hausse le ton. Il relève, via un communiqué adressé à notre rédaction, que c'est «l'occasion pour nous d'arracher nos droits spoliés». Et d'expliquer : «ce mouvement de protestation a débuté dans la nuit du 2 avril pour des raisons socioprofessionnelles», citant entre autres «l'absence totale du régime indemnitaire (panier et nuisance), l'absence du système de classification, des équipements de protection individuelle, le système de travail et les disparités des salaires», lit-on dans le même document. Contacté par nos soins, Mustapha Rahal, porte-parole du collectif, nous a indiqué que «la situation est en stand by». Les travailleurs ont tenu hier un rassemblement au niveau de l'accès principal des ateliers de Bachdjarah (Alger). «Nous persistons actuellement sur les points de revendications», dira-t-il, tout en soulignant que «la direction durcit sa position et refuse l'accès aux ateliers. Elle a entamé des procédures judiciaires contre tous les travailleurs protestataires et nous menace de licenciement». Néanmoins, «durant toute la période de protestation, notre direction qui se dit pourtant ouverte au dialogue n'a accordé aucune avancée quant à nos doléances lors des réunions», a-t-il précisé. Par ailleurs, «nous voulons informer l'opinion publique que la sécurité du matériel roulant du métro est compromise et que les responsables qui ont décidé de mettre les trains en exploitation commettent là un acte irresponsable et irréfléchi», a-t-il soutenu, poursuivant que «les rames circulent sans véritable maintenance depuis le début de la grève». En effet, «le service minimum est assuré depuis le déclenchement de la grève par trois techniciens et superviseurs cadres de la direction pour la vérification quotidienne et qui n'ont jamais travaillé sur le terrain», a dénoncé le représentant des travailleurs. Nous avons tenté d'avoir la version de la direction générale, mais en vain.