Les pays participants à la réunion de consultation des pays de la région du Sahel, consacrée essentiellement à la situation sécuritaire au Mali se sont entendus, mardi à Alger, sur une "démarche opérationnelle" visant à conforter la dynamique générée par les consultations exploratoires engagées par l'Algérie, comme plateforme active devant permettre de réunir toutes les conditions nécessaires à la réussite d'un dialogue inter malien inclusif. Cette plateforme sera "le réceptacle des efforts engagés, individuellement et collectivement, dans le cadre d'une concertation et d'une coordination étroite entre les pays participants, afin de parachever la prise en charge des questions préliminaires dans un délai de deux mois", selon le communiqué final de la réunion. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, le ministre malien de la Réconciliation nationale Ould Sidi Mohamed Zahabi, les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, Yipène Djibrill Bassolé et du Niger, Mohamed Bazoum et l'ambassadeur du Tchad à Alger, Salah Hamid Heguerra, ont pris part à la réunion. Ils ont décidé d'entreprendre "individuellement et collectivement", des "actions appropriées afin de convaincre les mouvements armés concernés de prendre part aux discussions exploratoires engagées à Alger". A cette occasion, la délégation malienne, tout en réitérant la détermination des autorités maliennes à promouvoir le dialogue inter-malien inclusif au Mali, a fait part de l'intention du président Ibrahim Boubacar Keita, de "désigner un négociateur principal qui sera chargé d'assurer au nom du gouvernement malien la conduite des négociations". Selon le communiqué final, la délégation malienne a réaffirmé sa "haute appréciation" des efforts engagés par l'Algérie pour rapprocher les vues des mouvements du Nord dans la perspective de l'ouverture du dialogue inter-malien. Elle a relevé avoir réitéré à la partie algérienne sa "détermination" à poursuivre ses efforts en vue de la réunion des conditions permettant le lancement, dans les "meilleurs conditions et délais", du dialogue inter-malien, un dialogue qui doit être "inclusif, comme souhaité par les Maliens eux-mêmes et par la communauté internationale", précise le communiqué. La partie algérienne représentée par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a exposé les éléments envisagés pour la prochaine étape. L'Algérie a rappelé que "l'objectif en la matière est de parvenir le plus rapidement possible au lancement du dialogue inter-malien, visant en dernière instance à préserver l'intégrité territoriale et la souveraineté du Mali et à conforter son unité nationale". La partie algérienne, a fait état de sa "décision de fournir une aide humanitaire de nature à contribuer au soulagement des populations qui sont dans le besoin". Par ailleurs, les participants ont souligné "l'importance de la consolidation des acquis du processus issu de l'Accord préliminaire aux élections présidentielles et aux pourparlers inclusifs au Mali signé à Ouagadougou le 18 juin 2013 et sa mise en œuvre intégrale". Le communiqué précise qu'en initiant cette rencontre de haut niveau,les cinq pays "partent de la conviction que la consolidation de la stabilité au Mali pourrait être favorisée par la mobilisation des pays voisins". Il est encore relevé que la rencontre est une "mobilisation en appui à la recherche d'une solution définitive à la question du Nord du Mali, dans le cadre d'une concertation régulière et positive". Les participants à la réunion d'Alger ont décidé d'approfondir leur concertation sur les interactions possibles des différentes initiatives internationales et régionales, notamment celles liées à la création du G5 (réunissant des pays du Sahel) et à la mise en œuvre du processus de Nouakchott et leur articulation avec les effort de l'Union africaine dans le cadre de la concrétisation de l'architecture africaine de paix et de sécurité. Les parties prenantes à la réunion d'Alger sont, enfin, convenu de se rencontrer prochainement à une date à convenir en commun accord.