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«Le Royaume-Uni n'a jamais pris la décision de retirer ses entreprises d'Algérie» Le ministre d'Etat britannique aux Affaires étrangères, chargé de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, Hugh Robertson, à Alger :
Les entreprises britanniques n'ont pas quitté l'Algérie, a indiqué le ministre d'Etat britannique aux Affaires étrangères, chargé de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, Hugh Robertson, avant-hier à Alger . «Le Royaume-Uni n'a jamais pris la décision de retirer ses entreprises d'Algérie, bien au contraire les entreprises britanniques sont de plus en plus intéressées par l'investissement en Algérie», a expliqué le ministre britannique dans une déclaration à la presse. La Grande- Bretagne compte même intensifier ses investissements en Algérie, d'après M. Hugh Robertson qui en veut pour preuve l'organisation d'une conférence «exclusivement consacrée à l'investissement en Algérie» et qui aura lieu dans la capitale britannique, Londres, en automne prochain. Cette conférence sera une opportunité pour les entreprises britanniques de mieux cerner le marché algérien et les possibilités d'investissement en Algérie, a ajouté le ministre qui s'exprimait en marge d'une rencontre avec les professeurs d'anglais formés récemment pour le nouveau centre British Council. Hugh Robertson a également noté que son pays faisait «entièrement confiance» au gouvernement et aux institutions algériens quant à la sécurisation des entreprises britanniques, rappelant que les deux parties travaillent «en étroite collaboration» sur cette question. Le britannique British Petroleum (BP) avait rapatrié, mi-janvier 2013, ses employés du complexe gazier de Tiguentourine qu'il développe en partenariat avec Sonatrach et le norvégien Statoil après l'attaque terroriste qui a visé ce grand site de production de gaz en Algérie à la mi-janvier. Cependant, le groupe britannique qui conditionnait le retour de ses employés en Algérie par l'amélioration des conditions de sécurité n'a jamais quitté l'Algérie en dépit des annonces faites par son PDG, Robert Dudly, de retarder certains de ses investissements à In Salah et In Amenas, prévus en 2014. Il exigeait certaines conditions, sans, toutefois, abandonner ses investissements en Algérie. Suite à cette attaque, l'Algérie a procédé au renforcement de la sécurisation de tous ses sites gaziers et pétroliers qui a entraîné un retour progressif du personnel expatrié de ces compagnies. «Le Royaume-Uni soutient l'Algérie dans sa lutte contre le terrorisme» En matière de coopération sécuritaire entre Alger et Londres, M. Robertson avait procédé auparavant à la remise du certificat international de l'université de Cambridge pour l'enseignement de la langue anglaise (Celta) à quatorze professeurs, en présence de l'ambassadeur britannique en Algérie, Martyn Roper, explique que «le Royaume-Uni, qui a déjà vécu une période de lutte antiterroriste, soutient et soutiendra toujours l'Algérie dans sa lutte contre le terrorisme». La visite de deux jours de Robertson en Algérie est la deuxième après celle effectuée en janvier dernier et lors de laquelle il avait signé un accord de cinq ans permettant à 5000 doctorants algériens en langue anglaise d'étudier dans les universités britanniques, est-il noté. L'Angleterre avait, au départ, accueilli avec un certain scepticisme l'assaut lancé par les forces spéciales de l'Armée nationale populaire (ANP) contre les terroristes auteurs de l'attaque contre le site gazier de Tiguentourine, avant de revenir exprimer davantage de compréhension quant à cette offensive militaire. L'entreprise British Pétroleum, présente à Tiguentourine, avait au lendemain de cet assaut hésité de revenir sur ce site malgré le renforcement des mesures de sécurité décidé par les autorités algériennes, sans, toutefois, abandonner ses investissements. La coopération sécuritaire entre ces deux pays est cependant appelée à se renforcer puisque l'Angleterre commence à exprimer ses craintes quant au retour de ses «djihadistes» partis combattre dans les rangs des organisations terroristes en Syrie.