Une année après l'attaque terroriste contre le site gazier de Tiguentourine, la question de la sécurité, notamment dans la région du Sahel, demeure posée. En une année, les visites de responsables étrangers gouvernementaux et en charge de la question de la sécurité et la lutte contre le terrorisme n'ont pas cessé. La dernière en date est celle de Hugh Robertson, ministre d'Etat chargé au Foreign Office du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, et qui se trouvait à Alger mercredi dernier. Il a été reçu par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Madjid Bouguerra, avec lequel il a discuté de tous les aspects de la coopération bilatérale, notamment la sécurité. Le ministre britannique, qui a noté dans un entretien accordé à notre confrère Liberté que la décision du retour des travailleurs de British Petroleum ne peut être une décision du gouvernement du Royaume-Uni, mais relève de la seule volonté de BP, a tenu à déclarer au sortir de son entretien avec le ministre Bouguerra, que les échanges instaurés entre les deux pays sont «très positifs». Indiquant à l'APS, que sa visite s'inscrit dans le cadre du renforcement de ces relations, qu'il qualifie de «solides». Outre la question sécuritaire, les deux responsables ont évoqué tous les autres aspects de la coopération, culturelle, scientifique et économique. Un mémorandum d'entente dans le domaine de l'enseignement supérieur sera signé, et le British School For English sera inauguré à cette occasion. Madjid Bouguerra a noté, à son tour, que «les entretiens étaient une opportunité pour les deux parties de faire le point sur l'état des relations bilatérales et de marquer leurs appréciations de la qualité et la vigueur des relations qui lient les deux pays». Et d'ajouter : «Les relations entre les deux pays sont fortes dans tous les domaines, aussi bien sur le plan sécuritaire que politique», précisant que «la coopération économique a été marquée par un dynamisme absolument remarquable». Ceci et de noter que «les secteurs du commerce, de la santé, de l'enseignement supérieur, de la formation professionnelle et la justice ainsi que le domaine militaire ont tous connu un volume de coopération important». Une école d'anglais et des bourses Le renforcement de l'enseignement de l'anglais est le nouvel axe de coopération entre le Royaume-Uni et l'Algérie, d'où la création du British School for English. Le ministre d'Etat, Hugh Robertson, et le SG du ministère algérien de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique ont «convenu, hier, de collaborer sur une importante initiative d'offrir des bourses d'études doctorales dans l'objectif de renforcer les capacités d'enseignement de la langue et de la littérature anglaises et des études connexes dans les universités algériennes», note un communiqué de l'ambassade. Le ministère de l'Enseignement supérieur s'engage ainsi à envoyer, sur cinq ans, 100 doctorants en langue anglaise au Royaume-Uni, et ce, chaque année à partir de l'année universitaire 2014/2015. Ces étudiants, sélectionnés sur la base d'un concours, seront pris en charge par le même ministère et le British Council se chargera de leur placement dans les universités britanniques. «Je suis très heureux de convenir de cette nouvelle coopération dans l'enseignement supérieur afin de promouvoir l'apprentissage de l'anglais en Algérie. Le Royaume-Uni a d'excellentes universités, dont quatre parmi les dix premières universités dans le monde, et c'est avec grand plaisir que nous invitons les étudiants algériens à venir étudier au Royaume-Uni», souligne le ministre Hugh Robertson. Le directeur du British Council, Martin Daltry, et dans le même communiqué, indique pour sa part que son institution mettra l'accent sur le renforcement de la langue anglaise en Algérie et d'estimer que «cette nouvelle coopération importante dans l'enseignement supérieur en langue anglaise sera non seulement bénéfique à l'avenir pour les doctorants algériens et leurs étudiants de langue anglaise, mais va aussi renforcer grandement la compréhension et les relations entre nos universités et nos deux pays plus largement durant les dix prochaines années».