La huitième session du Conseil d'association entre l'Algérie et l'UE prévue mardi à Bruxelles aura pour principal point d'évaluer la coopération et d'examiner les voies et moyens de son renforcement dans l'intérêt mutuel des deux parties. Co-présidée par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra qui conduit la délégation algérienne, et de son homologue grec dont le pays assure la présidence européenne en exercice, cette réunion sera également l'occasion pour parapher le protocole d'Accord d'association sur la participation de l'Algérieaux programmes de l'UE relatifs à la recherche/développement ouverts aux pays partenaires du voisinage de l'Union européenne.
La partie algérienne saisira en outre, cette opportunité pour réitérer l'attachement de l'Algérie au "renforcement" des liens de coopération avec l'UE, ses institutions et ses 28 Etats membres en vue de la promotion et du développement d'un partenariat global, diversifié et mutuellement bénéfique.
Il s'agit aussi pour les deux parties de "se consulter" et d'"échanger" leurs vues sur les "récents développements" intervenus en Algérie et dans l'UE, ainsi que sur les "mutations" en cours dans la région et des questions d'actualités d'intérêt commun.
La huitième session de la plus haute instance politique mise en place dans le cadre du suivi de la mise en œuvre de l'Accord d'association, liant les deux parties depuis 2005, sera, en outre, une opportunité pour l'Algérie pour faire valoir ses attentes en matière des perspectives de la coopération économique avec l'UE.
Les points relatifs au renforcement des investissements et à la poursuite de l'accompagnement européen dans les efforts de diversification de l'économie algérienne seront ainsi évoqués lors de cette réunion.
Les discussions porteront essentiellement sur "la facilitation du déplacement des Algériens dans les Etats membres de l'UE", a-t-on affirmé.
Par ailleurs, la Politique européenne de voisinage (PEV) sera, elle aussi, au menu de cette réunion, indique une source de la délégation algérienne, ajoutant que pour cet aspect, la partie algérienne "développera sa vision par rapport à cette politique".
L'Algérie n'a pas encore adhéré à la PEV, lancée en 2003, la jugeant "contraignante" notamment en matière de politique intérieure des pays voulant y souscrire et sur le chapitre de la libre circulation des personnes.
Un processus de consultations a été lancé en 2010 pour revisiter la PEV et l'adapter au nouveau contexte régional et aux besoins des partenaires. L'Algérie a participé à ce processus de révision de la PEV où elle a demandé l'inclusion de principes directeurs liés à la souplesse, à la formulation des plans d'action sur la base de la demande et non de l'offre.
Le Conseil d'association algéro-européen se réunit normalement une fois par an pour évaluer les réalisations et les projets en matière de coopération.
L'UE est le premier partenaire économique et commercial de l'Algérie avec des échanges estimés à 18,07 mds de dollars lors du premier trimestre 2014, soit 59,72% de l'ensemble des échanges commerciaux de l'Algérie, selon des chiffres fournis samedi par les douanes algériennes.
Les importations algériennes de l'UE ont atteint près de 7,14 mds usd durant le 1er trimestre 2014, soit 51,60 % des importations globales du pays, alors que les exportations algériennes vers ces pays étaient de 10,93 mds usd, représentant 66,55% des exportations globales du pays, qui sont constituées de plus de 95% des hydrocarbures et de leurs dérivés.