L'adhésion de la population du Maghreb arabe au rite malékite s'est faite par conviction et n'a pas été imposée, a affirmé, mardi à Ain Defla, le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Mohamed Aïssa. M. Aïssa, qui intervenait à l'ouverture du 10e colloque international sur le rite malékite, a indiqué que la référence à l'imam Malik dans les pays du Maghreb arabe s'est faite dès les premiers temps de manière "délibérée". Le ministre a mis l'accent sur le fait que le rite malékite n'a pas recouru, tout au long de son existence, à l'exclusion des autres rites religieux, donnant en guise d'illustration la région du M'zab en Algérie où les rites malékite et ibadite ont de tout temps cohabité. La souplesse du rite malékite et sa capacité de s'adapter et de se moderniser grâce à la dynamique de jurisprudence ainsi que son ouverture sur les autres courants constituent des facteurs qui lui ont permis de perdurer, a-t-il souligné. Auparavant, le wali d'Ain Defla, Hadjeri Derfouf, avait fait remarquer, lors d'une allocution de bienvenue, que la tenue du colloque coïncide avec la célébration par l'Algérie de deux importants évènements liés à son combat libérateur en l'occurrence les évènements du 8 mai 1945 et du 19 mai 1956. Relevant que la 9e édition du colloque (celle de l'année dernière) a été une réussite en tous points de vue, M. Derfouf a fait part de sa conviction que le débat scientifique sera riche à la faveur des communications que donneront d'éminents spécialistes.