Tigrine, Hamda et Ath Ouihdan… ce sont là quelques villages, hauts perchés, qui ne disposent pas de transport en commun. Il faut posséder un véhicule pour pouvoir y vivre décemment. Les habitants qui ne possèdent pas de voitures sont contraints à de longues marches quotidiennes ou à l'auto-stop pour rejoindre leur lieu de destination. Généralement, les habitants de ces villages isolés affectionnent le chef de daïra d'Ighil Ali, eu égard à sa proximité (7 km) pour y effectuer toutes leurs courses et y régler d'autres affaires car il n'existe pas de commerces dans leurs villages respectifs. Pour s'approvisionner en tous produits de première nécessité, des villageois sont obligés de payer le prix fort pour transporter ces produits jusqu'à chez eux. Les conducteurs de camionnettes trouvent leur compte en les déplumant de plusieurs centaines de dinars par voyage. Les élèves de tous les cycles pâtissent, eux aussi, de cette situation. Ils sont contraints par moments à rejoindre à pied leur maison quand ils sortent avant l'heure du ramassage scolaire.