Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a affirmé mercredi à Alger que l'application du récent accord de cessez-le-feu signé entre le gouvernement malien et les groupes armés du Nord « dépend de la bonne volonté des parties ». « Tout accord dépend de la bonne volonté des parties. Le gouvernement malien est très engagé pour le mettre en œuvre et nous espérons que cela nous permettra d'avancer et que l'autre partie fera de même », a déclaré le chef de la diplomatie malienne à l'APS. Le ministre malien, qui prend part à la conférence ministérielle des non-alignés, a indiqué que les pourparlers entre groupes armés maliens prévus le 5 juin à Alger « doivent conduire à une plate-forme commune de discussions pour permettre d'aller à des négociations directes avec le gouvernement malien". « Ces discussions devraient conduire ensuite à un processus de dialogue national », a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Diop a relevé « l'importance pour le Mali » de renforcer son armée avec le soutien des pays « amis ». « C'est important pour nous de bénéficier de la coopération de pays amis comme l'Algérie et d'autres pays voisins », a-t-il dit. « Les derniers incidents de Kidal ont montré une connexion évidente entre des groupes armés maliens », a-t-il indiqué. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a réaffirmé, lundi dernier, la disponibilité de l'Algérie à accueillir les mouvements maliens en juin prochain pour le parachèvement de la plate-forme des négociations visant à trouver une issue à la crise au Mali. Il a aussi souligné "l'intérêt exprimé par les mouvements maliens, le soutien du gouvernement algérien aux négociations de paix et la disponibilité des gouvernements des pays du Sahel à apporter leur aide pour assurer le succès de cette démarche".