La Libye a besoin du soutien des pays voisins pour régler ses problèmes internes «sans interférence étrangère », a déclaré à Alger jeudi, le ministre des Affaires étrangères, M. Ramtane Lamamra. La Libye qui n' a pas connu, ces dernières années, de stabilité , «a besoin aujourd'hui que les pays voisins la soutiennent en lui permettant de régler ses problèmes internes sans interférence étrangère'', a déclaré M. Lamamra lors d'une rencontre avec son homologue mauritanien, Hamadi Ould Baba Ould Hamadi, en marge de la 17e conférence ministérielle des pays non-alignés qui se tient au Palais des Nations à Alger. Le ministre a souligné la nécessité d'encourager les pays voisins à « faire les choses différemment », expliquant que « l'exclusion est mauvaise et génératrice de frustration et de mécontentement, donc d'opposition ». Or, a-t-il ajouté, « l'exclusion a été pratiquée et nous souhaitons qu'à l'avenir qu'il n'y en ait plus''. « Les pays voisins sont particulièrement mieux placés que d'autres » pour aider la Libye, « en vertu de la géographie, de la population et des échanges à travers l'histoire». A une question sur la position de l'Algérie vis-à-vis de la situation en Libye, M. Lamamra a affirmé que « l'Algérie est extrêmement attentive » à ce qui se passe dans ce pays voisin et que les autorités algériennes « interagissent» avec celles de la Libye. « Nous avons en tant qu'Etat nos propres moyens de nous informer et de faire connaitre nos opinions », a-t-il encore dit soulignant que la Libye « est en tête de nos préoccupations régionales en ce moment ». « L'Algérie veille à ce que ses frontières nationales ne soient en aucune façon utilisées pour déstabiliser un pays frère quel qu'il soit, à fortiori la Libye sœur ».