L'ancien président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Abdelaziz Ziari, a plaidé, lundi à Alger, pour un régime présidentiel ou semi-présidentiel "qui garantira un équilibre entre les pouvoirs et définira leurs prérogatives". M. Ziari a indiqué dans une déclaration à la presse à l'issue de sa rencontre avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, dans le cadre des consultations sur le projet de révision de la Constitution, que ses principales propositions ont concerné la nature du régime, précisant avoir plaidé pour "un régime présidentiel ou semi-présidentiel qui garantira un équilibre entre les pouvoirs et définira leurs prérogatives". M. Ziari, qui a été convié à ces consultations en tant que personnalité nationale, a également souligné que "le moment est venu pour donner plus d'efficacité au multipartisme notamment pour la désignation du chef du gouvernement". A ce propos il a estimé que le chef du gouvernement "doit être choisi du parti politique majoritaire au Parlement", relevant en outre l'importance d'assurer un équilibre entre les deux chambres du Parlement, notamment en terme de prérogatives. Tout en soulignant le rôle et les prérogatives assignés au Conseil de la nation, il a toutefois indiqué que "le dernier mot devrait revenir à l'APN car née d'un suffrage populaire". Par ailleurs, M. Ziari a déclaré que la rencontre était une occasion pour aborder d'autres questions inscrites dans le cadre de la consécration de la démocratie, dont celles relatives à la promotion de la femme dans les hautes fonctions de l'Etat. Le 15 mai dernier, la présidence de la République avait adressé des invitations à 150 partenaires constitués notamment de partis politiques, organisations et associations nationales et représentants de diverses corporations, en vertu de la décision du président Bouteflika, prise le 7 mai dernier, en Conseil des ministres. Les invitations ont été acceptées par 30 personnalités sur 36 destinataires, 52 partis politiques sur 64 invités, toutes les 37 organisations et associations nationales destinataires d'une invitation et les 12 professeurs d'université sollicités.