La protection de la mémoire des martyrs du devoir et des victimes du terrorisme, ainsi que la préservation de l'équilibre régional pour une cohésion sociale, figurent parmi les principales propositions formulées par les personnalités reçues mercredi à Alger par le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, au titre des consultations autour du projet de révision constitutionnelle. La présidente de l'Organisation nationale des victimes de terrorisme (ONVT), Mme Fatma Zohra Flici, a indiqué dans une déclaration à la presse au terme de son entretien avec M. Ouyahia, avoir recommandé l'introduction de la protection de la mémoire des martyrs du devoir et des victimes du terrorisme dans la future constitution. Mme Flici a préconisé également d'exiger aux postulants à la fonction de président de la République de "prouver qu'ils n'ont aucun lien avec les actes terroristes". Pour sa part, le sénateur du tiers présidentiel, Mohamed Akhamokh, a exprimé le vœu de parvenir à une constitution "consensuelle" au sein de laquelle "se retrouveront tous les Algériens". "Nous espérons que la prochaine constitution soit consensuelle et au sein de laquelle se retrouveront tous les Algériens", a-t-il précisé au sortir de sa rencontre avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République. De son côté, le juriste et ancien ministre, Abdelhamid Berchiche, a estimé que le retour à la limitation des mandats présidentiels contenus dans le projet de révision de la Constitution constitue un "point positif". Il a, cependant, déploré la non constitutionnalisation de tamazight, considérant cela comme un "point négatif" car celle-ci, a-t-il expliqué, "fait partie des constantes nationales et constitue une partie intégrante de l'identité nationale". Par ailleurs, M. Ouyahia avait rencontré l'ancien président du Conseil constitutionnel, Abdelmalek Benhabyles, dans le cadre des consultations autour du projet de révision constitutionnelle. Le 15 mai dernier, la présidence de la République avait adressé des invitations à 150 partenaires constitués notamment de partis politiques, organisations et associations nationales et représentants de diverses corporations, en vertu de la décision du président Bouteflika, prise le 7 mai dernier, en Conseil des ministres. Les invitations ont été acceptées par 30 personnalités sur 36 destinataires, 52 partis politiques sur 64 invités, toutes les 37 organisations et associations nationales destinataires d'une invitation et les 12 professeurs d'université sollicités.