Le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps devrait procéder à une large rotation au sein de la défense pour le dernier match du premier tour du Mondial-2014 face à l'Equateur, mercredi au Maracana de Rio de Janeiro. Revue de détail des changements attendus. Varane juste, Koscielny prêtVictime dimanche d'une gastro-entérite, qui a nécessité une visite à l'hôpital de Ribeirao Preto, Varane passera son tour. Il est certes réapparu à l'entraînement lundi mais s'est contenté d'un travail individualisé quand ses coéquipiers effectuaient la mise en place tactique. Et il a été aligné au sein de l'équipe des remplaçants mardi. Deschamps ne souhaite visiblement pas prendre le risque d'aligner son nouveau patron de l'axe central dans un match de Coupe du monde dont l'intensité sera élevée, le tout par une forte chaleur (30 degrés sont annoncés au Maracana), le but étant d'éviter une nouvelle déshydratation et de le récupérer frais et dispo pour les huitièmes de finale. En conséquence, Laurent Koscielny devrait connaître sa première titularisation dans le tournoi après la petite demi-heure disputée contre la Suisse (5-2), vendredi. Il sera attendu au tournant, lui qui avait perdu ses nerfs et sa place lors du barrage aller en Ukraine (0-2, le 15 novembre), en étant impliqué sur les deux buts avant d'être exclu pour une gifle assénée à un joueur adverse. Sa suspension ayant été minime avec un match ferme, Deschamps ne lui a pas fermé la porte des Bleus. Il a même confirmé ses bonnes dispositions en préparation. A lui de ne pas manquer l'occasion rêvée de se racheter. Sakho semble remis, Mangala devrait attendre L'élongation à la cuisse droite de Sakho ne serait qu'un mauvais souvenir au vu des deux dernières séances d'entraînement effectuées sans frein particulier. Pourtant, Deschamps avait laissé entendre au lendemain du match contre le Suisse que son rétablissement serait trop juste pour celui face à l'Equateur. La tendance est donc en faveur d'une titularisation. Qui plus est, cela permettrait de ne pas bouleverser d'un seul coup toute la charnière centrale. De fait, sauf alerte de dernière minute,Eliaquim Mangala, qui n'a pas encore joué durant le tournoi, ne devrait pas avoir la joie de fouler la pelouse du Maracana. Le joueur de Porto (23 ans, 3 sélections), qui avait réussi une belle sortie contre les Pays-Bas en mars (2-0), paye sans doute son inexpérience au plus haut niveau international. Sagna, la prime à l'ancienneté Le futur joueur de Manchester City (31 ans, 41 sélections) fait partie des cinq joueurs français qui ont déjà disputé une Coupe du monde (avec Evra, Lloris, Landreau, Valbuena) mais c'est en tant que doublure de Mathieu Debuchy qu'il a attaqué l'aventure brésilienne. Blessé juste avant l'Euro-2012 et donc forfait, l'ancien défenseur d'Arsenal s'est petit à petit éloigné du onze de départ bleu, victime des qualités de contre-attaquant de Debuchy, un domaine qui a toujours été son gros point faible. Mais il s'est accroché et est resté dans les petits papiers de Deschamps, profitant il est vrai de la faiblesse de la concurrence au poste d'arrière droit. Avec lui, le sélectionneur sait qu'il ne ne part pas dans l'inconnu même si Sagna devrait logiquement retourner sur le banc une fois la qualification acquise. Digne, l'avenir des Bleus Le champion du monde U20 (21 ans, 2 sélections) incarne l'avenir de l'équipe de France et sera amené à prendre la relève de Patrice Evra sur le côté gauche de la défense dans l'optique de l'Euro-2016. C'est d'ailleurs la menace de suspension du Mancunien, averti face au Honduras (3-0), qui devrait lui permettre de vivre sa grande première en Coupe du monde. Son transfert au Paris SG à l'été 2013 ne lui a pas porté préjudice, bien au contraire, puisque son statut de remplaçant de Maxwell ne l'a pas empêché d'être convoqué pour le Brésil, au détriment de Gaël Clichy. Ce Mondial intervient trop tôt pour l'ancien Lillois, Evra étant, de part son statut de leader du vestiaire et de cadre, quasiment indéboulonnable, sauf pépin physique. Mais il est là pour emmagasiner du vécu. Le match contre l'Equateur, à faible enjeu, est idéal pour le plonger dans le grand bain d'une phase finale.