Les représentants de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont insisté mercredi lors du débat autour du projet de loi relatif au service national sur la nécessité de réduire la durée légale du service national à six mois, d'aligner l'allocation mensuelle des appelés sur le salaire national minimum garanti (SNMG) ou un montant supérieur et d'accorder la priorité d'emploi aux jeunes ayant accompli cette obligation nationale. La députée du Front de la Justice et du développement (FJD), Meriem Derradji a plaidé en faveur de la réduction de la durée du service national à six mois au lieu de 12 comme stipulé dans le projet de loi. Elle a proposé à ce propos de substituer l'appellation "service militaire" à celle de "service national". Pour le représentant du Front des forces socialistes (FFS), Belkacem Amarouche, il s'agit de conférer au concept de service national sa véritable signification en tant que service militaire critiquant la non implication de la communauté nationale résidant à l'étranger à l'enrichissement de la loi et l'absence de mécanismes permettant aux jeunes concernés par cette obligation nationale d'introduire des recours. La députée du FLN, Salima Athmani, a préconisé de son coté de rechercher les raisons qui poussent les jeunes à fuir le service national. La députée Hafsa Khaldi a également proposé une étude dans ce sens en définissant des cas exceptionnels de dispense et les modalités d'application des sanctions pour insoumission aux jeunes résidant à l'étranger. La députée FLN, Messaouda Hadj Kadour a recommandé de valoriser la contribution de l'armée au développement national et la formation des appelés durant leur mobilisation. Les députés indépendants, Ahmed Ben Aissa et Mohamed Medyani, ont proposé quant à eux le maintien de la durée du service national à 18 mois. Selon ces deux députés, les communes doivent prendre en charge l'envoi des convocations aux jeunes assujettis à l'obligation du service national afin de maîtriser les cas d'insoumission. Ils ont également appelé à augmenter la durée des congés accordés aux appelés de 21 jours à 45 jours dans les régions du sud et à 30 jours pour les autres wilayas.