Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a souligné jeudi à Alger l'importance d'une formation adaptée pour exercer le journalisme d'investigation. L'exercice du journalisme d'investigation est subordonné à certaines conditions, a déclaré le ministre en marge d'une session de formation sur le journalisme d'investigation au profit de journalistes de différents médias. Rappelant le profil du journaliste d'investigation et les conditions de travail à réunir pour l'accomplissement de cette fonction, M. Grine a estimé que le journaliste algérien doit être "conscient" qu'une "enquête de presse ne peut être réalisée dans un délai court". Le problème de la presse algérienne est que certains titres sont toujours en quête d'un scoop alors qu'ils ne disposent pas, dans la plupart des cas, de preuves suffisantes de ce qu'ils avancent, selon le ministre. L'objectif de telles rencontres est de permettre aux journalistes algériens d'atteindre le professionnalisme, conformément aux recommandations du président de la République contenues dans son message à la presse, à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, a-t-il précisé. Concernant l'installation du conseil de déontologie de la profession et de l'autorité de régulation de l'audiovisuel, M. Grine a précisé que cette démarche était liée à la définition du profil du journaliste professionnel, une mission qui a été confiée à une commission ad hoc.