Ils étaient plus d'une centaine de commerçants évincés de la procédure d'octroi des locaux du nouveau marché de Daksi à observer, hier, un sit-in devant le siège de l'APC de Constantine, à l'occasion de la tenue de la session extraordinaire de l'assemblée communale qui a étudié l'élaboration des contrats de location concernant les locaux en question. Les contestataires qui voulaient assister aux travaux de cette session en ont été empêchés par la force publique, après le refus des élus locaux et l'intervention du P/APC prétextant que l'attribution des locaux au niveau du nouveau marché de Daksi n'est pas du ressort de l'APC mais relève plutôt de la wilaya. Le conflit reste ouvert et le dénouement tarde à venir, selon les contestataires qui se sont organisés en association pour mieux défendre leurs droits. Les locaux, doit-on rappeler, sont l'objet de discorde et de manifestations musclées qui durent depuis plus de trois ans. En effet, le problème des locaux du nouveau marché de Daksi ne date pas d'hier. Il date de 1999, année de fermeture de l'ancien marché du quartier. Les commerçants ont été conviés à l'époque à s'inscrire au niveau de l'APC pour pouvoir bénéficier de locaux dans la nouvelle structure, après avoir versé les 30% du montant fixés pour l'octroi des magasins, mais le projet a été suspendu et la liste des bénéficiaires a été annulée pour des raisons occultes. Le dossier a été repris en 2005 et plus de 618 locaux ont été attribués l'année dernière par la commission de wilaya. La liste des bénéficiaires a été fortement contestée et plus de 1500 recours ont été déposés. Aujourd'hui, une bonne partie des bénéficiaires aurait été laissée en rade et remplacée par d'indus bénéficiaires «dont de nombreuses personnes de sexe féminin parachutées et parmi lesquelles se trouveraient des fonctionnaires», selon les propos d'un représentant des bénéficiaires initiaux. Le wali de Constantine s'est engagé à résoudre le problème en soulignant que «chaque personne en possession de documents officiels bénéficiera d'un local». Les commerçants dénoncent cette attribution et exigent la prise en considération de la première liste élaborée par l'APC en 2000.