Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé jeudi lors des travaux de la 23ème session ordinaire du sommet des chefs d'Etats et de gouvernements de l'Union africaine, à Malabo (Guinée équatoriale), dont les travaux se sont achevés vendredi, qu'il ne pouvait y avoir de développement en Afrique, sans l'instauration de la paix et de la sécurité. Le Premier ministre qui a représenté le président Bouteflika, à cette session, a rappelé qu'il ne pouvait y avoir "de paix et de sécurité sans développement et de développement sans paix et sécurité", relevant que l'"enjeu central" concernait l'avenir de l'Afrique dans son ensemble. Il a jugé "conceptuellement erroné et politiquement inadmissible" de penser que chaque pays africain disposait d'un avenir propre sans lien étroit avec son environnement, appelant les dirigeants africains à oser "l'audace de la réconciliation nationale et du dialogue inclusif pour renouer avec la paix et la sécurité". "L'Afrique doit veiller au rayonnement de cette bonne pratique dont l'Algérie s'est inspirée pour sa propre expérience et pour en partager le fructueux enseignement, elle qui ne ménage aucun effort à faciliter le dialogue inclusif inter-malien pour trouver une solution tout autant fiable que durable à la crise que connaît le pays frère du Mali", a souligné M. Sellal. Evoquant le fléau du terrorisme auquel l'Algérie a été confronté pendant une décennie, il a estimé qu'elle avait eu, "sous la vision éclairée" du président, de la République, Abdelaziz Bouteflika, "l'audace de la réconciliation nationale comme acte politique majeur de préservation de sa cohésion en tant qu'Etat, société et nation". M. Sellal a indiqué en outre, que la problématique de la sécurité alimentaire en Afrique ne pourrait être appréhendée sous le seul angle économique, précisant qu'en raison de sa complexité, elle revêt un caractère éminemment politique qui requiert, pour son traitement, la prise d'une décision politique globale appropriée". Devant l'ampleur du défi, a-t-il dit, l'Afrique "doit compter sur ses propres capacités mais également exploiter opportunément toutes les possibilités de partenariat et d'assistance avec les autres entités continentales, organisations et organismes internationaux pour pouvoir accroître sa production alimentaire", a insisté M. Sellal. Par ailleurs, en marge des travaux de cette 23 session de l'UA, le Premier ministre a été reçu en audience par le président de la Guinée Conakry, Alpha Condé, et s'est entretenu avec le président tunisien, Mohamed Moncef Marzouki. Il a fait savoir à l'issue de son entretien avec le président tunisien qu'il a évoqué avec lui les questions sécuritaires au Sahel, au Nigeria et en Irak ainsi que le retour de l'Egypte au sein de l'UA. Abordant les relations bilatérales entre l'Algérie et la Tunisie, M. Sellal a précisé que celles-ci devraient se poursuivre et se renforcer à l'avenir car la sécurité de la Tunisie, a-t-il dit, y va de la sécurité de l'Algérie et vice-versa". Concernant la situation en Libye, M. Sellal a mis l'accent sur la nécessité pour les pays voisins d'intensifier leurs efforts avec la Libye en coordination avec l'ONU, l'Europe et les Etats-Unis afin de parvenir à une solution à cette question affirmant, dans ce contexte que la "solution doit émaner de la volonté des libyens avec la coopération des Etats voisins".