L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a plaidé mercredi à Alger pour un "plafonnement" des prix des produits alimentaires locaux notamment les fruits et légumes afin de freiner la hausse observée durant le mois de Ramadhan et les fêtes de l'Aïd. "Le plafonnement des prix doit être assorti d'une politique de fixation de la marge bénéficiaire des commerçants afin de permettre aux services de contrôle d'établir les infractions pour un meilleur contrôle du marché", a déclaré le président de l'UGCAA Salah Souilah lors d'une conférence de presse. Le conférencier a indiqué que l'augmentation des prix des produits alimentaires notamment ceux des fruits et légumes durant les fêtes (Ramadhan et fêtes de l'Aïd) était due notamment à l'accroissement de la demande en ces périodes mais aussi à la spéculation. Le président de l'UGCAA a appelé à "un débat" entre le ministère, l'UGCAA et les différentes parties impliquées dans le secteur pour chercher des solutions au phénomène de l'augmentation des prix durant les fêtes. Lors de cette conférence à laquelle participait l'Union nationale des marchés de gros des fruits et légumes affiliés à l'UGCAA, il a été affirmé la disponibilité des produits alimentaires notamment les fruits et légumes de saison. "Les prix au niveau de ces marchés sont abordables", selon M. Souilah qui a estimé que l'augmentation enregistrée ces derniers jours était au niveau des marchés de détails. L'UGCAA a plaidé en faveur de la réalisation des marchés couverts de proximité pour lesquels "des fonds énormes ont été alloués sans qu'ils ne voient le jour", regrettant l'absence de l'organisation dans les marchés de gros à l'image des marchés de H'tatba et celui de Boufarik ce qui a permis, a-t-il dit, "la prolifération de l'informel". Par ailleurs, le représentant des distributeurs du lait de la wilaya d'Alger, Amine Belour a affirmé la poursuite durant les premiers jours de ce mois du jeûne de la fluctuation de la production laitière indiquant que le niveau actuel de la production ne pouvait pas satisfaire la demande en cette période. Sur un autre volet, le président de l'Union nationale des boulangers, Yousef Kalafat a fait savoir que la commission mixte installée en mars 2013 pour l'évaluation du coût réel de la baguette a démontré que le coût réel d'une baguette était supérieur à son prix de vente. Il a indiqué que l'Union avait adressé des propositions au gouvernement pour garantir une marge minimale des boulangers et reste dans l'attente d'une réponse de la part des pouvoirs publics. Déplorant le phénomène du gaspillage du pain en Algérie, M. Kalafat a estimé que les Algériens achètent, pendant le Ramadhan, environs 24 millions de baguettes par jour dont 1,8 millions sont jetées dans les poubelles.