Manifestant leur colère contre l'arrêt des travaux d'aménagement urbain, des dizaines de citoyens du quartier dit «Groupement nord» ont fermé hier le siège de l'APC de Chabet El Ameur, une localité située à une trentaine de km au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès. Les manifestants étaient en colère contre les responsables locaux et ceux de la direction de l'urbanisme qui tardent à trouver une solution à ce problème qui dure depuis plusieurs mois. «Nous sommes marginalisés par les autorités qui continuent de nous humilier», affirme un manifestant. «Il a fallu que nous descendions dans la rue pour que les élus locaux bougent un tant soit peu pour améliorer notre situation», ajoute un autre citoyen avec colère. «Nous continuons de traverser un calvaire depuis la dégradation totale de la route du quartier affaissé par un glissement de terrain qui s'est produit un an avant l'arrivée de Bouteflika au pouvoir», a-t-il ajouté. «Quinze ans après, nous n'avons toujours pas de route décente qui relie notre quartier situé à 700 mètres du siège de l'APC», a-t-il encore fulminé. Pour attirer l'attention des responsables locaux, les plaignants ont brandi des banderoles sur le portail principal de la cour de l'APC avant de procéder à la fermeture du siège de l'institution, paralysant ainsi tous les services y compris celui de l'état civil. Hier en fin d'après-midi, une commission en provenance de la wilaya était en route vers Chabet El Ameur pour tenter de désamorcer la tension après que les manifestants aient décidé d'inscrire leur action dans la durée. Par ailleurs, notons que la route de «groupement nord» est le seul axe dont une bonne partie des habitants de la commune utilise pour rejoindre le chef-lieu communal, et depuis le glissement de terrain, les villageois soufrent toujours pour rejoindre leurs destinations. Outre cela, le projet d'aménagement urbain du quartier se trouvant à proximité du siège de l'entreprise Socothyd à Issers est à l'arrêt depuis plusieurs mois, ce qui a provoqué récemment l'ire des habitants qui sont descendus dans la rue pour réclamer l'achèvement des travaux.