Au moins 39 personnes ont été tuées dans le crash d'un avion peu après son décollage de l'aéroport de Mehrabad, dans le sud de Téhéran. Ce drame vient rallonger la liste des catastrophes aériennes survenues ces derniers mois à travers le monde. L'Antonov 140, appartenant à une compagnie iranienne, effectuait une liaison interne entre Téhéran et la ville de Tabas, dans l'est du pays. Il s'est écrasé à 09h18 locales (06h48 en Suisse) dans le quartier résidentiel d'Azadi, un secteur réservé aux militaires et leurs familles situé à moins de cinq kilomètres de l'aéroport. "Il y avait 40 passagers et 8 membres d'équipage à bord de l'avion de la compagnie Sepahan (...) Certains passagers ont été transportés à l'hôpital", a déclaré le vice-ministre des Transports Ahmad Majidi. Les médias iraniens avaient dans un premier temps annoncé la mort de tous les occupants de l'appareil. Dans la soirée, l'agence de presse officielle Irna a fait état de huit ou neuf survivants. L'un d'eux a repris conscience, a-t-elle ajouté en citant un médecin. La télévision d'Etat a de son côté parlé de 39 morts et neuf blessés. Immeubles évités de justesse "L'avion s'est écrasé sur des arbres, il n'y pas de victime au sol", a déclaré Alireza Jahanguirian, chef de l'Organisation de l'aviation civile, cité par l'agence Fars. Le pilote a évité de justesse les immeubles et un marché bondé, avant de s'écraser et percuter le mur en béton d'une caserne de l'armée de l'air. "C'était une scène terrible. La queue de l'avion est tombée sur une route", raconte un témoin cité par l'agence Fars. "Heureusement, l'avion s'est écrasé à 500 mètres d'un marché, s'il était tombé sur le marché, il y aurait eu plein de morts". Flotte vétuste Les sanctions imposées par les Etats-Unis et les pays européens empêchaient l'Iran d'acheter des pièces de rechange ou des avions occidentaux pour renouveler une flotte civile vétuste. Mais dans le cadre de l'accord nucléaire conclu entre l'Iran et les puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne), et en vigueur depuis janvier 2014, les pays occidentaux ont accepté de vendre à l'Iran des pièces de rechange pour sa flotte civile.