Un ATR de la compagnie Air Algérie, assurant le vol AH8168, reliant Constantine à Oran, a percuté, dimanche dernier, aux environs de 20h30, au moment de l'atterrissage, un sanglier qui se trouvait sur la piste, avons-nous appris de sources sûres de l'aéroport international Ahmed-Ben Bella d'Es Senia. Le capot du train d'atterrissage a subi des dommages qui ont nécessité l'intervention d'une équipe de maintenance, ont indiqué les mêmes sources. Lundi, après les réparations nécessaires, l'appareil a pu reprendre le vol pour assurer la liaison Oran-Ghardaïa. Ce genre d'intrusion d'animaux sauvages sur la piste de l'aéroport d'Oran est courant, ont indiqué des sources de la direction de l'Entreprise de gestion des aéroports de l'Ouest (EGSAO), qui précisent que les sangliers ont proliféré depuis l'arrêt des battues durant la décennie noire. «Depuis, et pour limiter leur nombre, nous organisons chaque mardi des battues administratives conformément à un arrêté du wali», souligne la même source. Ce phénomène a été à maintes reprises signalé par les équipes au sol de l'aéroport d'Oran. Ceci serait la conséquence, malgré les investissements réalisés par l'entreprise pour assurer la sécurité et notamment l'inviolabilité de la piste, d'individus «qui arrachent le grillage et s'attaquent même aux projecteurs installés pour éclairer le tarmac», ont précisé des sources de l'aéroport. Ces derniers n'ont pas manqué de souligner que même des projecteurs de signal d'approche n'échappent pas à ces actes de vandalisme répréhensibles qui pourraient avoir des conséquences dramatiques. Par ailleurs, un ancien pilote d'avion a indiqué que les risques de collisions d'appareils, aussi bien en vol qu'au sol ne sont pas un phénomène propre à l'Algérie. «Les pilotes redoutent surtout les collisions aviaires (avec des volatiles), qui peuvent endommager des réacteurs. Les collisions au sol sont peu fréquentes et sont généralement sans incidence sur l'appareil.» Sur un autre plan, des sources proches du syndicat de l'entreprise de l'aéroport ont indiqué qu'une délégation du ministère des Transports s'est déplacée à Oran pour faire la lumière sur cet incident.