Avant-hier, l'aéroport de Sétif 8 Mai-1945 a été le théâtre d'un atterrissage périlleux qui, heureusement, n'a fait aucune victime parmi les 120 passagers à son bord. Selon des indiscrétions, l'appareil, un Boeing 737/800 assurant la liaison Paris-Sétif, a frôlé la catastrophe suite à l'éclatement d'une roue. En effet, le Boeing récemment acquis par la compagnie a été endommagé au point où il sera immobilisé pendant une longue période. Lors de cet atterrissage “forcé” qui n'a pas été annoncé auparavant aux passagers, l'avion a subi deux chocs qui ont causé des dégâts importants au niveau de la cellule de l'appareil appelée communément carrosserie. Cette dernière est sérieusement cabossée. L'on parle même de dommages au niveau d'une aile de l'appareil. Le pilote aurait-il raté son atterrissage ? En tout cas, une commission technique dépêchée hier par la direction générale d'Air Algérie s'est déplacée sur les lieux pour examiner l'avion et la piste et déterminer les causes exactes et les circonstances de cet accident. Soulignons que l'avion, qui devait décoller de Paris vers 12h50, n'a pu quitter la piste que vers 15h40. Hier, le Boeing a été mis sur le tarmac pour ne pas immobiliser le trafic au niveau de l'aéroport considéré comme l'un des plus rentables au niveau national et qui attend une extension de sa piste pour passer de 2 400 à 2 900 m à l'horizon 2009. À cet effet, nous avons appris que toutes les études exigées par la commission d'arbitrage du ministère des Finances sont fin prêtes. Rappelons que l'aéroport de Sétif a connu, il y a deux mois, le même incident avec un ATR. F. SENOUSSAOUI