Près de 150 000 enseignants et travailleurs du secteur de l'éducation nationale bénéficieront, avant décembre 2014, d'une intégration et d'une promotion dans de nouveaux postes après la suppression des grades en voie de disparition, a révélé hier Boussahia Abdelhakim, directeur des ressources humaines au ministère de tutelle. «Le nombre de grades en voie de disparition dans le secteur est estimé à 149 248 postes jusqu'à la fin de l'année en cours», a-t-il fait savoir, ajoutant que «les grades en question concernent les enseignants, les laborantins, les corps communs et les professionnels du secteur». Alors qu'ils ne feront plus l'objet de recrutement, les titulaires de ces postes bénéficieront d'une intégration ou d'une promotion, et ce, dans le cadre des statuts particuliers et en application de la circulaire ministérielle n° 004 et d'une circulaire complémentaire. «La majorité des revendications relatives au statut, appelant à la régularisation des situations professionnelles et financières des enseignants et travailleurs des corps communs, a été satisfaite, à l'exception de celles relatives à l'ordonnance 06-03, portant statut de la Fonction publique», a souligné le même responsable, notant que «la tutelle ne peut, à elle seule, examiner les revendications qui n'ont pas été satisfaites». Par ailleurs, «61 446 enseignants ont bénéficié d'intégration et de promotion dans le cycle primaire dont 40 970 d'intégration dans les nouveaux postes (catégorie 14) en tant qu'enseignants formateurs et le reste (20 476) a bénéficié d'intégration et de promotion en tant que professeurs principaux (catégorie 12)», a-t-il annoncé. S'agissant du cycle moyen, «cette opération a touché 16 681 enseignants», a-t-il ajouté. Il est à noter que plus de 8 millions d'élèves des différents cycles de l'enseignement (primaire, moyen et secondaire) rejoindront les bancs de l'école le 7 septembre. Nouria Benghebrit, ministre de l'Education, a précisé, avant-hier, en marge de l'ouverture de la session d'automne de l'Assemblée populaire nationale (APN), que son département «prône la concertation et le dialogue avec les partenaires sociaux et les syndicats du secteur dans le cadre de la loi». Elle avait appelé, lors du séminaire de formation des directeurs de wilaya de l'éducation, à «adopter un système de bonne gouvernance à tous les niveaux de son secteur, à travers une gestion participative qui vise à améliorer les résultats de tous les paliers d'enseignement dans le cadre d'une charte de déontologie».