La stabilité du secteur de l'éducation nationale passe par la satisfaction des revendications et des propositions d'amendement du statut particulier introduites par les syndicats. Le secteur de l'éducation nationale n'est pas prêt d'en finir avec les perturbations. Après une longue accalmie due essentiellement à la révision du statut particulier des travailleurs du secteur, les établissements scolaires font face, une nouvelle fois, à une menace de grève. à l'issue de son conseil national tenu les 28 et 29 mars à Boumerdès, le Cnapest a décidé de lancer un mouvement de grève illimitée à partir du 10 avril. “Le débrayage se poursuivra jusqu'à ce que nos revendications soient satisfaites”, avertit le communiqué signé par le coordinateur national, Nouar Larbi. Et de revenir sur les motifs de cette nouvelle montée au créneau alors que la mouture portant amendement du statut est actuellement en examen à la Fonction publique. “Le conseil national prend acte, certes, de la position de la tutelle et son approbation des revendications des enseignants mais ne cache pas sa crainte quant à l'aboutissement du dossier du statut particulier qui pourrait s'avérer désastreux, d'autant que le syndicat ne prend pas part aux négociations finales au niveau de la commission ad hoc.” Cette décision extrême du conseil national du Cnapest, dont la session est restée ouverte, a été prise à l'issue de l'examen des rapports de wilaya (40 étaient représentées à Boumerdès) et du rapport du bureau national. Les revendications sur lesquelles insiste le syndicat ont été déjà examinées avec la tutelle, la Fonction publique et le ministère des Finances. Mais leur concrétisation ne peut se faire sans le feu vert de la commission ad hoc. Les modifications proposées par le Cnapest touchent particulièrement le corps des enseignants. La principale a trait à la création d'un nouveau grade de promotion, à savoir l'enseignant formateur qui prendrait en charge, outre l'enseignement, la formation des nouvelles recrues. Le syndicat réclame aussi, selon le rapport du chargé de la communication, l'intégration des professeurs du secondaire dans des postes supérieurs sur la base de l'ancienneté, l'intégration des professeurs ingénieurs dans des postes supérieurs sans aucune condition, d'autant que le Premier ministère leur a réservé des postes budgétaires, la suppression des postes en voie d'extinction dans le cycle primaire et leur intégration dans de nouveaux postes ainsi que l'intégration des professeurs certifiés exerçant dans des lycées. Enfin, Messaoud Boudiba indique dans son rapport que le conseil national a procédé à l'élection de la commission chargée de la préparation du deuxième congrès prévu au mois de juillet. Le syndicat qui compte 50 000 adhérents sur les 70 000 professeurs du secondaire prévoit d'examiner son élargissement aux cycles primaire et moyen. M B