L'année scolaire 2013-2014 s'achève sur fond de menaces proférées par les différents syndicats du secteur. Des menaces qui augurent d'un retour des classes sur fond de fronde sociale. Nombreux sont les syndicats qui se sont relayés, ces dernières semaines, pour réitérer leurs revendications, voire les marchander contre la stabilité du secteur à laquelle aspire tant la ministre de tutelle. Mais pour y parvenir, Nouria Benghebrit devrait d'abord désamorcer les "innombrables bombes" qui minent sa première rentrée scolaire. Les partenaires sociaux ne se lassent pas de ressasser les sempiternels problèmes et doléances. Et la situation socioprofessionnelle des adjoints d'éducation est un autre dossier chaud qui se trouve désormais sur le bureau de Benghebrit. La coordination revendique "l'ouverture des canaux du dialogue et la prise en charge de nos doléances via le respect des PV bilatéraux". Et d'avertir que "la prochaine rentrée est minée et risque d'être marquée par la fronde et les tensions". Se considérant comme les laissés-pour-compte du secteur de l'éducation nationale, les adjoints d'éducation affiliés au SNTE (Syndicat national des travailleurs de l'éducation) rejoignent le cercle des contestataires qui envisagent de relancer la fronde dès le retour des classes. La commission vient, en effet, d'interpeller la ministre de tutelle, via une correspondance, sur leur situation professionnelle. La lettre adressée à Benghebrit rappelle de prime abord les nombreuses missions assignées à ce corps, y compris "pour la réussite des différents examens officiels et des corrections". Mais "leurs revendications sont enfermées dans les tiroirs et n'ont à ce jour pas été prises en charge comme prévu initialement". Leur classement "éternel" à la catégorie 7, sans aucun droit à la promotion, ni même à l'intégration, à l'instar des autres corps de l'éducation, font qu'ils n'ont de fonctionnaires de ce secteur que le nom. "Le diplôme des adjoints d'éducation (licence comprise) ne sont pas valorisés comme pour les autres corps. Quand il s'agit de s'acquitter de diverses misions, les adjoints sont les premiers sollicités, mais dès qu'il s'agit de promotion, ils sont marginalisés", regrette la coordination nationale du SNTE. Et d'énumérer ses neuf revendications : valorisation des diplômes et de l'expérience professionnelle ; l'intégration de tous les adjoints dans le grade de superviseur d'éducation sans aucune condition ; l'intégration de ceux qui ont accompli 10 ans d'exercice dans le grade de superviseur principal ; création du grade de superviseur formateur ; catégorie 12 pour ceux qui ont une ancienneté de 20 ans ; suppression du recrutement externe pour le grade de superviseur ; révision du statut particulier ; régularisation de la situation des adjoints ayant exercé dans l'enseignement ; octroi de postes de conseillers. Nom Adresse email