Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, est arrivé hier en Turquie dans le cadre d'une tournée au Moyen-Orient pour obtenir le soutien de ce pays musulman et membre de l'Otan à la coalition contre l'Etat islamique (EI). La Turquie, voisine de l'Irak et de la Syrie, où sont basés les terroristes, refuse une participation active aux opérations armées contre les terroristes que les Etats-Unis veulent continuer de frapper avec des raids étendus, conformément à une nouvelle stratégie dévoilée mercredi dernier par le président Barack Obama. La Turquie ne souhaite non plus permettre aux Américains d'utiliser sa base aérienne d'Incirlik, située dans le sud du pays, proche de la frontière syrienne, pour des missions de combat mais uniquement pour des buts logistiques et humanitaires, craignant de mettre en danger la vie des 46 otages turcs que les terroristes retiennent depuis juin à Mossoul, dans le nord de l'Irak. La Turquie, qui accueille 1,2 million de déplacés syriens sur son sol, craint en outre que cette opération militaire internationale grossisse encore le flot des réfugiés et la sécurité à la frontière turque, fragilisée par des incidents réguliers. Par ailleurs, les Etats-Unis vont verser 500 millions de dollars supplémentaires d'aide humanitaire destinée aux victimes du conflit en Syrie, portant leur assistance totale à 2,9 milliards de dollars depuis 2011, a annoncé le département d'Etat hier à l'arrivée de M. Kerry dans la capitale turque. Le secrétaire d'Etat, John Kerry, a annoncé aujourd'hui que les Etats-Unis verseront environ 500 millions de dollars supplémentaires d'aide humanitaire aux gens affectés par la guerre en Syrie, souligne un communiqué qui précise qu'il s'agit de l'assistance la plus importante annoncée par Washington en réponse au plus grand appel jamais fait par les Nations unies. M. Kerry s'est rendu à Baghdad puis jeudi à Jeddah, en Arabie Saoudite, où, lors d'une réunion ministérielle, dix pays arabes dont l'Arabie saoudite ont accepté de s'engager à soutenir les Etats-Unis.