Une marche de supporters de la JS Kabylie a eu lieu hier après-midi à travers la ville de Tizi Ouzou, pour demander «la levée des sanctions» prises à l'encontre du club par la Ligue de football professionnel suite à la mort du joueur camerounais, Albert Ebossé. La foule, bigarrée aux couleurs vert et jaune des Canaris, s'ébranla de l'esplanade du stade 1er-Novembre pour se diriger vers le siège de la wilaya, en passant par les rues Lamali et Abane-Ramdane, pour déboucher enfin sur la place du Musée au centre-ville, où fut observée une minute de silence à la mémoire du défunt attaquant de la JSK. Après quoi, la procession a repris son chemin, en grossissant au fur et à mesure de son évolution à travers la rue Mohamed-Saïd-Ouzeffoune et le boulevard Houari-Boumediène, pour déboucher devant le siège de la wilaya, où fut dégagée une délégation de supporters pour prendre attache avec le wali et lui demander d'«intercéder auprès des instances concernées pour la levée des sanctions», a-t-on appris sur place. Ces mêmes sanctions ont fait l'objet d'un recours déposé lundi au niveau du bureau de la LFP par le président du club, Mohand Cherif Hannachi, tel qu'annoncé par celui-ci sur les ondes de la radio locale. Lors de cette marche, annoncée par des appels placardés sur les murs de la ville, les participants, majoritairement des jeunes, flanqués de t-shirts et de casquettes frappés aux couleurs du club, ont scandé des slogans exprimant leur attachement à leur club et arborant des banderoles sur lesquelles on lisait, entre autres, «La violence n'est pas dans nos habitudes». Pour rappel, statuant sur la rencontre de la 2e journée du championnat de Ligue 1 ayant opposé le 23 août au stade 1er-Novembre de Tizi Ouzou, la JSK à l'USM Alger, au cours de laquelle le joueur Ebossé a été tué par un projectile lancé des tribunes, la commission de discipline de la LFP a prononcé la suspension du stade 1er-Novembre jusqu'à la fin de la saison en cours, assortie d'un huis clos d'une durée de 6 mois à compter du 26 août, en plus de l'interdiction faite aux supporters de se déplacer avec leur club, et ce, jusqu'à la fin de la phase aller. Durant cette manifestation, des supporters ont jugé ces sanctions «très dures et lourdement pénalisantes pour la JSK, qui est victime de ce drame (mort d'Ebossé), dont elle n'est pas responsable».
