À quelques jours du match JSK-ASO comptant pour la 4e journée du championnat professionnel de Ligue 1, l'on ne sait toujours pas où se jouera cette rencontre mais une chose est sûre, les dirigeants tout comme les supporters de la JSK ne sont pas près de baisser les bras pour dénoncer la sévérité des sanctions prononcées par la Ligue de football professionnel à l'encontre du club kabyle après le décès tragique de l'attaquant camerounais Ebossé Bodjongo, victime de jets de projectiles, le 23 août passé à la fin du match JSK-USMA. Au siège de la JSK, il règne un climat d'indignation depuis quelques jours dans la mesure où les dirigeants kabyles ont déjà transmis, depuis avant-hier dimanche, un dossier de recours volumineux où ils estiment que les sanctions prononcées par la commission de discipline de la LFP et entérinées par le bureau de ligue ont été trop sévères, gravement démesurées et apparemment prises à la hâte. "Sur quels critères la Ligue a-t-elle sanctionné la JSK qui est avant tout victime et non coupable dans cette affaire malheureuse ? Le barème disciplinaire de la Ligue de football professionnel ne prévoit aucunement ce genre de sanctions, et ce qui est grave, c'est qu'il n'y a eu aucune notification référencée adressée à la JSK de la part de la Ligue ni aucune référence d'article de loi régissant le football professionnel en Algérie", nous dira un avocat très proche du club kabyle, qui n'exclut pas l'éventualité de saisir le Tribunal arbitral du sport pour rétablir la JSK dans ses droits. En attendant, les joueurs de la JSK ont repris dans le calme et la dignité le chemin de l'entraînement depuis hier au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou à huis clos, et ce, vingt-trois jours après l'incident tragique qui a emporté à la fleur de l'âge le regretté Ebossé. Certes, il y avait de la douleur et de l'émotion dans l'air, hier vers 17h, lorsque les joueurs de la JSK ont foulé de nouveau le tartan du 1er-Novembre où leur malheureux coéquipier a perdu tragiquement la vie le 23 août passé à la fin du match JSK-USMA, mais les poulains d'Hugo Broos ont eu à cœur de mouiller le maillot comme ils l'ont d'ailleurs fait samedi passé au stade de Bel-Abbès où ils avaient tenu à triompher pour honorer tel qu'il se devait la mémoire du défunt. "Ce n'est pas normal que l'on nous prive encore d'entraînement au stade du 1er-Novembre. Cela fait près d'un mois que les seniors se sont exilés à Alger alors que des centaines de footballeurs des jeunes catégories étaient pratiquement livrés à la rue", dira le président de la JSK, Mohand-Chérif Hannachi, qui a tenu à assister personnellement hier à la reprise solennelle des entraînements au stade du 1er-Novembre. "Au jour d'aujourd'hui, je ne comprends pas pourquoi et comment la Ligue a sanctionné lourdement la JSK, alors que l'enquête judiciaire n'est pas terminée et n'a pas rendu ses résultats", dira encore le président Hannachi, qui ira jusqu'à clamer haut et fort que "la JSK est dans son droit de jouer ce week-end au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou même à huis clos, et ce, en attendant les conclusions de l'enquête". De son côté, l'entraîneur belge Hugo Broos n'a pas manqué d'exprimer son étonnement et surtout son indignation après les sanctions infligées par la LFP à l'encontre de la JSK. "Des voyous existent dans toutes les villes, et je ne comprends pas pourquoi la JSK, qui est victime dans cette affaire, doit encore payer le prix fort pour un phénomène de société qui la dépasse certainement. Le problème est de savoir si les instances sportives algériennes veulent sévir contre le hooliganisme ou contre la... JSK ! C'est un non-sens, et personnellement, je suis scandalisé devant une telle injustice", dira-t-il, tout en faisant l'éloge de ses joueurs qui ont réagi vaillamment samedi à Bel-Abbès pour honorer la mémoire d'Ebossé. Enfin, il est à noter aussi que les supporters kabyles n'ont pas avalé la pilule surtout qu'ils sont interdits d'entrée dans tous les autres stades ou évoluerait désormais la JSK. C'est pour cela qu'ils appellent à un rassemblement pacifique pour aujourd'hui à 13h devant le stade du 1er-Novembre pour dénoncer toutes les sanctions de la LFP qu'ils jugent sévères, injustes, subjectives et à la limite absurdes, pour ce qui est de l'interdiction d'entrée au stade qui leur est infligée dès lors que la JSK évolue en déplacement. Nom Adresse email